Lundi 11 mars, jour de commémoration du deuxième anniversaire de la catastrophe de Fukushima, la ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie Delphine Batho a défendu la place du nucléaire dans le mix énergétique français, tout en rappelant que la France tire encore les leçons de Fukushima.
Interrogée sur France Info, la ministre a déclaré que « la France aura durablement besoin d’une part de nucléaire ». Elle estime toutefois que ce besoin ne pourra pas être assuré sans une sûreté irréprochable :
« La meilleure sûreté, c’est d’envisager l’inenvisageable (…) C’est ce qui est en train d’être fait avec ce concept de noyau dur, c’est-à-dire imaginer que les fonctions vitales d’une centrale nucléaire, c’est-à-dire que le refroidissement d’une centrale nucléaire doit fonctionner même dans des conditions extrêmes d’accident absolument inimaginables ».
Alors que l’instance de sûreté nucléaire française (l’ASN) est considérée comme l’une des plus exigeantes et transparentes au plan mondial, Delphine Batho s’est prononcée en faveur d’une élévation des standards de sûreté internationaux, ainsi que pour un contrôle mutuel entre les pays qui comptent des centrales sur leur territoire.
La ministre a précisé que le maintient de l’énergie nucléaire dans le mix français doit être accompagné du développement des énergies renouvelables auxquelles il faut donner « un coup de collier ».
Delphine Batho a, au passage, critiqué le modèle Energétique allemand. L’Allemagne qui depuis l’annonce de sa sortie progressive du nucléaire a augmenté significativement la part des énergies fossiles, et principalement du charbon, dans son mix électrique. « Ce n’est pas le sens de l’histoire » considère la ministre.
Laisser un commentaire