L’Etat et EDF ont finalement trouvé un accord concernant la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim. Mercredi 24 août, le ministère de l’énergie a confirmé qu’un premier versement de 100 millions d’euros serait effectué en 2019, tandis qu’un second versement d’au moins 300 millions interviendra ensuite en 2020.
Après de longues tractations, Jean-Bernard Lévy, le PDG d’EDF, et Ségolène Royal, la ministre de l’Energie, se sont entendus sur les coûts de fermeture des deux réacteurs de 900 mégawatts à Fessenheim (Haut-Rhin). Au total, l’Etat s’est engagé à verser au minimum 400 millions d’euros à l’énergéticien ; l’indemnisation pourrait même être réévaluée à la hausse selon l’évolution « des prix de l’énergie », précise un porte-parole du ministère.
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Cet accord va être présenté au comité central d’entreprise d’EDF, le 14 septembre prochain, puis au conseil d’administration du groupe avant la fin de l’année. Le gouvernement pourra alors prendre le décret entérinant la décision de fermeture, mais celle-ci n’interviendra que deux ans plus tard précise l’ancienne ministre de l’Environnement, Corinne Lepage, qui parle même d’un « accord en trompe l’œil ».
Pour des raisons différentes, le responsable CGT d’EDF, Philippe Page Le Merour, estime aussi que cet accord est une « blague » puisque le syndicat évalue le préjudice à 2 milliards d’euros. D’ailleurs, le maire de Fessenheim, Claude Brender, prévient qu’il a l’intention de continuer à se battre tandis que le président du conseil départemental du Haut-Rhin, Eric Straumann, réclame toujours « un plan de reconversion du site de Fessenheim à la hauteur des enjeux ».
Crédit Photo : @EstRépublicain
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