Les territoires insulaires sont souvent à la pointe sur les questions énergétiques. L’île de la Réunion, engagée de longue date dans la transition énergétique, possède un mix électrique composé à 36 % d’énergies renouvelables. Dans le but de palier au problème de leur intermittence, elle développe actuellement le projet Pégase avec le CNRS.
Pour résumer le grand défi de la transition énergétique, le chercheur au laboratoire Promes CNRS-UPVD, Xavier Py, explique : « Lorsque l’on injecte l’énergie issue du solaire ou de l’éolien directement sur le réseau, ce dernier est instable, car les habitants ne consomment pas forcément l’électricité au moment où le soleil est le plus fort par exemple ». Pour obtenir cet équilibre entre l’offre et la demande sur un réseau électrique, le gestionnaire a donc opté en faveur de l’amélioration du système de stockage.
Le projet Pégase qui rassemble aussi bien Météo France qu’EDF ou le CNRS doit effectivement accroître le rendement des parcs ENR, grâce à un système de stockage par batteries sodium-souffre (NaS). Cette initiative lancée en 2010 s’est fixée comme objectif de « diviser par trois le nombre de jours de déconnexion des unités intermittentes et de réduire de 80 % la perte d’électricité « fatale » (c’est-à-dire inutilisable) ».
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