Dans la mesure où les niveaux d’eau et les besoins énergétiques sont plus faibles qu’en hiver, les périodes estivales sont tout à fait propices à la maintenance des installations hydrauliques. Illustration avec trois chantiers sur lesquels travaille actuellement le groupe EDF.
[stextbox id=”info”]Déconstruire pour reconstruire : l’exemple de la centrale du Lac Noir[/stextbox]
Construite entre 1928 et 1933, la centrale hydroélectrique du Lac Noir, située à 900 mètres d’altitude dans le massif des Vosges, est la plus ancienne station de transfert d’énergie par pompage (STEP) de France. Elle a cessé de fonctionner au mois de juillet 2002 en raison d’une avarie.
Dix en plus tard, au mois de novembre 2012, l’énergéticien EDF entamait le démantèlement de la centrale hydroélectrique. Réalisés par l’entreprise Wanty, qui a mobilisé environ dix ingénieurs et techniciens sous la supervision du Centre d’Ingénierie Hydraulique d’EDF, les travaux ont d’abord consisté à enlever les composants mécaniques (turbines, alternateurs, etc.), à désamianter puis à déconstruire les bâtiments de la centrale.
Cette dernière opération a été effectuée le 6 août dernier. Dernière étape : le démantèlement de la structure en sous-sol. Au total, l’investissement s’élève à 2,5 millions d’euros.
Dans les années à venir, EDF envisage de reconstruire sur le même territoire – celui de la commune d’Orbey – une centrale plus moderne, moins puissante (55 MW au lieu de 80) mais plus efficace. L’aménagement serait essentiellement souterrain afin de limiter l’impact sur le paysage et l’écosystème. Montant estimé des opérations : 70 millions d’euros.
[stextbox id=”info”]Rénover pour accroître la sécurité et les rendements des installations : les chantiers de Luzech et Arrens en région Midi-Pyrénées[/stextbox]
A Luzech (Lot) comme à Arrens (Hautes-Pyrénées), EDF investit pour la maintenance de ses aménagements hydrauliques. Parmi les objectifs poursuivis, il s’agit notamment d’améliorer la performance des installations, d’agir pour la préservation de l’environnement et, surtout, d’assurer la sécurité des ouvrages.
Le chantier de rénovation de la centrale hydroélectrique de Luzech (mise en service en 1952) a été lancé au début du mois de juillet. Celui-ci portera sur l’entretien du groupe de production n°2, parmi les trois que compte la centrale. Cette dernière représente une capacité installée de 18 MW au total et permet de produire l’équivalent de la consommation électrique d’une ville de 26.000 habitants. EDF a procédé à la mise à l’arrêt de la centrale de mars à décembre et investit 1,2 millions d’euros. Le projet mobilise dix personnes à temps plein.
Parmi les principales opérations en cours, on notera l’entretien de la turbine de 40 tonnes, 8 mètres de haut et 3,5 mètres de diamètre. Son rôle ? Transformer la force de l’eau en énergie mécanique. Autre chantier : les travaux de génie civil visant à garantir l’étanchéité du conduit amenant l’eau du barrage au groupe de production.
A Arrens, les travaux, entamés au début du mois d’août, porteront sur la conduite forcée de la centrale hydraulique construite en 1955. La maintenance, qui devrait durer jusqu’à la mi-novembre, visera à répondre à un double objectif : limiter les coûts de production tout en augmentant le coefficient de sécurité de l’ouvrage, qui produit chaque année l’équivalent de la consommation d’électricité d’une ville de 30.000 habitants.
Ainsi, environ 40 personnes, salariés d’EDF et d’entreprises prestataires, sont mobilisées pour décaper les quelque 600 mètres linéaires de conduite forcée à l’aide d’un système ultra-haute pression, avant de remettre à neuf les peintures. EDF profite par ailleurs des travaux pour installer la fibre optique afin de faciliter les communications.