François Hollande et Angela Merkel ont clarifié la position commune de la France et de l’Allemagne sur les questions énergétiques, lors du conseil des ministres des deux pays, mercredi 19 février, . L’Airbus de l’énergie un temps évoqué par le président français a été enterré et remplacé par des « partenariats industriels et technologiques ». La seule véritable annonce concerne la taxe sur les transactions financières.
François Hollande avait évoqué en janvier dernier l’idée d’un « Airbus de l’énergie » qui prendrait la forme d’ « une grande entreprise franco-allemande pour la transition énergétique ». Lors de sa conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande, le président de la République a douché tout espoir de voir un jour un tel projet exister.
” Nous n’avons pas la même situation en France et en Allemagne. Nous n’avons pas fait nécessairement les mêmes choix depuis des années. Et pourtant nous sommes en total accord pour mener une transition énergétique avec ambition “, constate François Hollande.
Si Siemens et EDF ne sont pas prêt de fusionner, le couple franco-allemand a annoncé développer des « partenariats industriels et technologiques » afin d’accélérer la transition énergétique. Quatre domaines sont concernés : les réseaux de transport d’électricité, les énergies renouvelables, le stockage de l’électricité et l’efficacité énergétique.
Une collaboration renforcée
Une structure commune issue de la collaboration entre l’Agence française de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et de son homologue allemand, la Deutsche Energie-Agentur GmbH (dena) devrait voir le jour. Sa mission sera de gérer la mise en place et le bon fonctionnement de ces multiples partenariats. La Caisse des dépôts et la banque publique d’investissement allemande KfW vont présenter avant l’été leurs « propositions de soutien au renforcement à la transition énergétique, et en particulier de l’efficacité énergétique », assure François Hollande.
La fameuse taxe européenne sur les transactions financières évoquée au cours de la conférence de Copenhague en 2009 est ressortie du placard. Son rôle est de financer le Fonds vert. Le président a fixé une date butoir : « la France et l’Allemagne ont la volonté d’aboutir avant les élections européennes ».
La France et l’Allemagne veulent resserrer leurs liens en matière de politique énergétique. Les chefs d’Etat ont annoncé la mise en place d’un groupe de travail bilatéral « de haut niveau », chargé d’élaborer une feuille de route commune avec comme mission d’instaurer un cadre européen « ambitieux pour l’énergie et le climat à l’horizon 2030 ».
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