La transition énergétique est-elle remise en cause en Allemagne ? Le gouvernement Merkel s’en défend, il n’empêche le nouveau ministre Allemand de l’économie Sigmar Gabriel (photo) ne fait pas de mystères sur l’évolution des subventions accordées aux énergies nouvelles : elles seront revues à la baisse pour préserver la compétitivité des entreprises.
Alors que le coût de la transition énergétique a explosé outre-Rhin, le ministre souhaite revoir le mécanisme de soutien au renouvelable dès cette année. Dans le cadre de cette refonte, qui devrait entrée en vigueur au 1er août, les subventions publiques seront drastiquement réduites, notamment celles accordées à l’éolien terrestre et à la biomasse. Un des objectifs de la nouvelle loi sera de limiter la hausse des capacités éoliennes et solaires à 2.500 MW par an.
De plus, dès 2017, un système d’appel d’offres sera mis en place afin d’attribuer les projets d’énergie verte aux énergéticiens qui garantissent le meilleur prix.
Le sur-subventionnement des énergies renouvelables, dont la production est prioritaire sur le réseau électrique, à créer des effets d’aubaines pour les développeurs de projets d’énergie verte. Mais le prix de l’énergie s’en est ressenti, surtout pour les particuliers qui payent leur électricité près de deux fois plus cher qu’en France.
Mais plus que le sort des ménages, c’est la compétitivité des entreprises allemandes qui semble préoccuper le gouvernement Merkel :
« La transition énergétique peut potentiellement être un succès économique, mais elle pourrait également provoquer une abrupte désindustrialisation de notre pays », a déclaré Sigmar Gabriel. De nombreux secteurs de l’industrie allemande sont déjà exonérés de payer la contribution au financement des énergies renouvelables.