Science-fiction ou avenir ? Ce système promet de nettoyer l’air grâce aux océans

Une startup californienne utilise l’océan pour retirer jusqu’à 4 000 tonnes de CO2 par an tout en produisant de l’hydrogène vert. Découvrez comment cette technologie pourrait changer la donne dans la lutte contre le changement climatique.

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Une idée marine pour contrer le changement climatique
Science-fiction ou avenir ? Ce système promet de nettoyer l’air grâce aux océans | L'EnerGeek

Face à l’urgence climatique, les chercheurs cherchent sans relâche de nouvelles façons de retirer le carbone de notre atmosphère. Dans ce cadre, Equatic, une startup basée à Los Angeles, a mis au point une solution originale qui utilise l’océan comme allié. Leur technologie promet non seulement de capter le CO2 mais aussi de produire de l’hydrogène vert. Un double avantage dans notre combat contre le réchauffement.

Comment ça marche ? Un système astucieux et écolo

Au cœur du dispositif d’Equatic se trouve un électrolyseur alimenté par des énergies renouvelables comme le vent et le solaire. L’idée est simple : on pompe de l’eau de mer dans cet appareil où elle est divisée en hydrogène, oxygène, acide et une sorte de boue alcaline. Cette dernière a un rôle clé (et oui !) car elle piège le CO2 atmosphérique pour le transformer en bicarbonates et carbonates stables, qu’on rejette ensuite dans l’océan. Grâce à une anode spéciale, plus besoin du coûteux dessalement de l’eau ; ça rend possible l’électrolyse directe de l’eau de mer brute.

À Los Angeles et Singapour, les sites pilotes montrent déjà ce que cette tech peut faire : chacun retire entre 30 et 40 tonnes de CO2 chaque année. Equatic prévoit même une grande usine à Singapour qui pourrait éliminer jusqu’à 4 000 tonnes de CO2 annuellement tout en produisant 100 tonnes d’hydrogène. Et pour 2026, une usine commerciale au Québec avec un objectif fou : enlever plus de 100 000 tonnes de CO2 par an.

Les défis environnementaux et les voix critiques

Même si tout cela semble prometteur, quelques critiques pointent leur nez. Le système doit traiter environ 350 tonnes d’eau de mer pour chaque tonne de CO2 retirée, ce qui inquiète quant aux possibles effets sur la vie marine. Des interrogations se posent aussi sur la sécurité alimentaire et la biodiversité océanique. Certains groupes environnementaux craignent des changements dans la chimie des océans.

Dans ce contexte (toujours compliqué), James Kerry rappelle que même si ces technologies marines peuvent jouer un petit rôle face au changement climatique, elles ne sont pas la solution miracle. Equatic assure que son processus respecte strictement les normes mondiales et qu’il y a toujours une surveillance continue pour minimiser les risques éventuels.

L’avenir radieux du business vert ?

Pour financer ses opérations, Equatic table sur la vente de crédits carbone. Ils ont déjà signé des pré-accords avec Boeing et discutent avec le gouvernement américain pour vendre ces crédits à 460 $ par tonne. En plus, produire de l’hydrogène offre une autre source intéressante d’argent.

Cependant, les crédits carbone n’ont pas toujours bonne presse car ils ne garantissent pas toujours un vrai bénéfice environnemental. Pour rassurer tout le monde, Equatic s’engage dans un système en boucle fermée afin d’avoir des mesures précises du CO2 capturé.

L’importance croissante des océans dans notre lutte contre le changement climatique est indéniable. Même si cette technologie est encore jeune avec beaucoup d’incertitudes autour, elle offre un espoir réel : celui d’enlever potentiellement des millions de tonnes de CO2 chaque année à venir. Comme dit Edward Sanders, PDG d’Equatic : « Nous retirons le CO2 de l’atmosphère et nous le stockons pour toujours ». Une approche innovante qui pourrait bien devenir un élément clé du puzzle global visant à réduire les effets du réchauffement climatique.

En savoir plus : equatic.tech

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