Un projet titanesque prend forme sous l’océan : reliant l’Australie à Singapour, le futur plus long câble électrique sous-marin du monde.
Ce colosse technologique, baptisé Australia-Asia PowerLink (AAPowerLink), repose sur un principe : capter l’énergie solaire australienne et l’acheminer directement aux foyers et industries de Singapour.
Relier le réseau électrique Australien à celui de Singapour
Au cœur du désert australien se trouve ce qui sera la plus grande centrale solaire au monde avec une capacité de production 17 et 20 GW d’électricité grâce à un ensoleillement exceptionnel. Cette puissance, supérieure à celle des plus grosses centrales à charbon du pays, sera stockée dans des batteries de pointe capables d’accumuler jusqu’à 42 GWh.
Une fois convertie en courant continu haute tension (HVDC), une partie de cette électricité, soit 1,75 GW, traversera l’océan jusqu’à Singapour grâce à un câble spécialement conçu pour résister aux conditions extrêmes des fonds marins. Autrement dit, ce projet permettra à l’Australie de couvrir l’équivalent de 15 % des besoins en électricité de Singapour.
Un câble de 4 200 kilomètres de long
L’accord a été conclu en octobre 2022 entre les deux parties et le chantier est prévu pour être terminé d’ici à 2027. Le câble sous-marin AAPowerLink, développé par la start-up Sun Cable, et qui ne sera autre que le premier réseau électrique intercontinental au monde, s’étendra sur 4 200 kilomètres. Il comportera plusieurs couches protectrices, incluant du cuivre, du polyéthylène, et de l’acier galvanisé. Un chef-d’œuvre d’ingénierie qui devrait garantir une transmission efficace sur de longues distances, tout en réduisant au maximum les pertes énergétiques. Le projet apportera d’importants bénéfices économiques, générant une valeur ajoutée estimée à 20 milliards d’euros et créant des milliers d’emplois en Australie.
Mais ce projet ne se limite pas à une prouesse technique. L’AAPowerLink constitue un modèle de transition énergétique mondial, puisqu’il devrait, selon les projections, permettre d’éviter l’équivalent de 8,6 millions de tonnes d’émissions de CO2 par an. Ainsi, l’Australie, longtemps critiquée pour son utilisation massive du charbon, vise désormais à se positionner comme un leader mondial de l’énergie propre.
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