Éoliennes françaises : un record historique à 19,3 GW grâce à la tempête Bert 

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Éoliennes françaises : un record historique à 19,3 GW grâce à la tempête Bert 
Éoliennes françaises : un record historique à 19,3 GW grâce à la tempête Bert  | L'EnerGeek

Le 24 novembre 2024 restera gravé dans les annales de la production d’électricité en France. Ce jour-là, grâce à des conditions météorologiques exceptionnelles générées par la tempête Bert, les éoliennes françaises ont atteint une puissance instantanée record de 19,3 gigawatts (GW) à 17 heures. Ce chiffre impressionnant marque une étape cruciale dans l’essor des énergies renouvelables en France.

Une montée en puissance impressionnante

En moins d’un an, le précédent record de 17,2 GW a été largement dépassé. Ce succès repose sur deux éléments principaux :

1. Les conditions météorologiques favorables : la tempête Bert a apporté des vents puissants et constants, optimisant ainsi le rendement des éoliennes.

2. L’augmentation des capacités installées : au cours de l’année, de nouveaux parcs éoliens terrestres et offshore sont entrés en service, augmentant significativement la capacité totale du pays.

En effet, les 2 450 parcs éoliens terrestres du territoire français ont contribué à hauteur de 17,96 GW à cette performance, tandis que les parcs offshore, encore en développement, ont atteint 1,35 GW, une augmentation notable par rapport à 2023.

L’éolien offshore : une montée en puissance stratégique

L’apport des parcs éoliens offshore, bien que minoritaire dans le total actuel, illustre une tendance prometteuse. Le parc de Saint-Nazaire, pleinement opérationnel, et le récent lancement de celui de Fécamp (500 MW) ont permis d’accroître la production en mer. Cette montée en puissance est essentielle pour diversifier les sources de production et stabiliser les apports en énergie renouvelable.

Cependant, malgré ces progrès, le facteur de charge moyen reste légèrement inférieur à celui de l’an dernier : 71,1 % contre 74 % en 2023. Cela souligne encore les défis techniques et climatiques auxquels l’éolien offshore est confronté.

Impact environnemental et questions d’intermittence

La production d’énergie éolienne à cette échelle soulève toutefois des questions. Si les conditions météorologiques favorables comme la tempête Bert permettent d’atteindre des sommets, elles mettent également en lumière la nature intermittente de cette énergie. En moyenne, la production quotidienne est inférieure de 5 à 10 GW par rapport à ces pics exceptionnels.

En parallèle, des critiques émergent quant à l’empreinte écologique des parcs éoliens, notamment en mer, et à leur impact sur la faune marine. Ces questions nécessitent des réponses claires pour maintenir la légitimité de cette transition énergétique.

Les défis de l’avenir : un mix énergétique à renforcer

L’éolien, qui a représenté 31 % de la production électrique française ce 24 novembre, demeure néanmoins second face au nucléaire (57 %). Si ce mix permet une production stable et durable, les défis techniques et économiques pour intégrer davantage d’énergies renouvelables dans le réseau national persistent.

Pour atteindre les objectifs climatiques de la France, de nouvelles stratégies sont nécessaires :

Accélération des projets offshore, notamment flottants, pour exploiter pleinement le potentiel marin.

Amélioration du stockage de l’énergie pour compenser l’intermittence.

Investissements dans le réseau pour adapter les infrastructures à la variabilité des renouvelables.

Bien que spectaculaire, ce record met en lumière les limites actuelles et les opportunités futures de l’éolien en France. Les 19,3 GW atteints grâce à Bert sont un signal fort pour les partisans de la transition énergétique, mais ils soulignent aussi les efforts qu’il reste à fournir pour bâtir un système énergétique réellement durable.

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