Les prix de l’électricité vont se calmer en 2025. Une baisse est même attendue lors du premier semestre de l’année prochaine. Mais l’accalmie pourrait être de courte durée. Selon l’Union française de l’électricité, une nouvelle flambée est dans les cartons pour 2026.
Vers une nouvelle hausse des prix de l’électricité
À l’horizon 2026, une hausse spectaculaire des prix de l’électricité se dessine, selon plusieurs rapports d’experts et d’organisations du secteur énergétique. Ainsi, cette augmentation pourrait considérablement alourdir les factures des ménages français, parfois jusqu’à 900 euros supplémentaires par an. L’Union française de l’électricité (UFE), appuyée par une étude menée par le cabinet Columbus Consulting, tire la sonnette d’alarme. La cause principale : les certificats d’économie d’énergie.
Les certificats d’économie d’énergie, ou CEE, jouent un rôle central dans la politique énergétique française. De fait, ils ont vu le jour en 2005 pour inciter les acteurs à réduire leur consommation. Ainsi, ces certificats constituent une sorte de monnaie énergétique, où les fournisseurs doivent prouver qu’ils mettent en place des actions pour diminuer l’usage de l’électricité, du fioul ou encore du gaz. Ensuite, ces efforts sont compensés par des avantages financiers. Cependant, la mesure des effets réels de ces certificats reste floue, et de nombreuses critiques émergent quant à leur efficacité. Par exemple, la Cour des comptes estime le surcoût actuel de ces certificats à 164 euros par an sur les factures des ménages. En 2026, ce coût pourrait être multiplié par cinq.
Vers une hausse de 900 euros et même plus
L’étude de l’UFE pointe également les nouveaux objectifs de réduction des émissions de CO2, fixés en collaboration avec les partenaires européens de la France. D’ici à 2030, les émissions devront être réduites de 55 %, avec un objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. Cependant, ces derniers ont un prix. Pour les ménages français, cela pourrait représenter une augmentation de 900 à 1000 euros supplémentaires par an sur leur facture d’électricité, estime l’étude. En comparaison, la hausse actuelle due aux CEE est d’environ 4 %, soit environ 200 euros par an.
Les conséquences ne se limitent pas uniquement à l’électricité. Toutes les sources d’énergie, qu’il s’agisse du gaz, du fioul ou de l’essence, sont soumises à des systèmes similaires qui risquent de faire grimper les coûts. Face à ces enjeux, l’Union française de l’électricité appelle à une réforme urgente du système en place pour éviter une explosion des prix.
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