14 ans après le terrible accident nucléaire à la centrale japonaise de Fukushima, des travaux sont envisagés. Objectif : enlever les matières radioactives. Une première opération délicate va débuter.
L’entreprise TEPCO annonce l’envoi d’une sonde robotisée à l’intérieur du réacteur numéro deux de la centrale nucléaire de Fukushima. Équipée d’un bras téléguidé, cette sonde doit prélever des échantillons de débris radioactifs pour les étudier. Ainsi, selon les experts de TEPCO, ce prélèvement représente une étape cruciale vers le déclassement de la centrale. En effet, cette opération qui vise à démanteler les installations de manière sûre et à gérer les déchets nucléaires sans impacter l’environnement.
Cependant, la difficulté majeure de cette mission réside dans l’extrême dangerosité des débris, solidifiés après avoir fondu lors de l’accident. Ces débris de combustible sont hautement radioactifs, rendant impossible toute intervention humaine directe. Par conséquent, TEPCO doit développer des robots spécialisés capables de résister aux radiations pour mener à bien cette opération.
Les débris nucléaires de Fukushima représentent environ 880 tonnes de matériaux hautement radioactifs. Ces derniers sont répartis dans trois des six réacteurs de la centrale. Ainsi, la gestion de ces débris est aujourd’hui le plus grand défi du projet de déclassement de Fukushima. Une première tentative d’intervention en février 2024 avait vu l’échec d’un mini-robot en forme de serpent, incapable d’atteindre les débris en raison de problèmes techniques. De fait, cette nouvelle mission est donc cruciale pour évaluer l’état des débris et surtout, définir les prochaines étapes du démantèlement.
Toutefois, TEPCO reste prudent quant aux résultats, affirmant que le succès de l’opération dépendra des conditions réelles sur le terrain. Par ailleurs, le gouvernement japonais et TEPCO insistent sur la nécessité de procéder avec une extrême prudence, la sécurité étant la priorité absolue. De fait, les opérations de décontamination et de démantèlement continuent de représenter un fardeau financier et technologique considérable pour le Japon.