EDF confirme son intérêt pour les ENR en Afrique - L'EnerGeek

EDF confirme son intérêt pour les ENR en Afrique

EDF confirme son intérêt pour les ENR en Afrique

Le 25 février, EDF a annoncé sa prise de participation dans deux entreprises africaines. L’énergéticien français confirme ainsi son intérêt stratégique pour les ENR sur le continent africain. Ces dernières années, il a multiplié les partenariats et les accords. Alors que l’Afrique veut accélérer son électrification, les pays sont nombreux à privilégier le développement des ENR. Et EDF entend bien mettre son expertise en avant pour s’imposer sur le marché africain des ENR.

L’Afrique, un marché incontournable pour les ENR

L’Afrique subsaharienne est l’une des zones les plus fortement peuplées de la planète. Elle représente à elle seule 13% de la population mondiale. Elle est aussi l’une des zones la moins bien reliée au réseau électrique. Le taux d’électrification dans la région ne dépasse pas les 50%. Et 300 millions de personnes vivent encore sans électricité.

Une situation d’urgence énergétique qui en dit long sur le chantier électrique en Afrique. Les pays du continent africain, conscients de ce défi, sont nombreux à favoriser les ENR pour accélérer leur électrification. A tel point que le marché des ENR en Afrique est devenu particulièrement porteur. Le groupe tricolore EDF ne s’y est pas trompé, lui qui est déjà engagé dans plusieurs projets d’envergure.

2 nouveaux projets ENR pour EDF en Afrique

Jeudi 25 février, le groupe EDF a annoncé qu’il venait de signer deux nouveaux contrats pour les ENR en Afrique. Ils concernent tous les deux le Kenya. EDF a pris une participation de 50% dans le capital d’Econet Energy Kenya. L’entreprise est spécialisée dans l’énergie solaire. Ses solutions de panneaux solaires sur toiture sont destinées aux professionnels et aux entreprises pour des dispositifs d’autoconsommation.

EDF a également signé un accord pour entrer au capital de Bboxx Kenya. Le groupe français devient actionnaire à hauteur de 23% du capital. La société Bboxx est une entreprise britannique implantée dans plusieurs pays africains. Elle propose des kits solaires pour l’autoconsommation. EDF connaît bien cet acteur. Ils ont déjà noué un partenariat au Togo.

EDF dans une stratégie offensive en Afrique

Ces nouveaux partenariats financiers sont dans la droite lignée des investissements réalisés par l’énergéticien français ces dernières années. EDF suit de près le développement des ENR en Afrique. Il s’est positionné dans plusieurs pays, le plus souvent sur des projets d’énergie solaire. En Côte d’Ivoire, EDF s’est allié à Off Grid Electric.

Ensemble, les deux entreprises ont lancé l’offre solaire Zola. Il s’agit du déploiement de micro-kits solaires. Destinés aux particuliers isolés, ces kits contiennent des panneaux solaires à installer sur les toits des habitations pour utiliser l’énergie solaire en autoconsommation.

EDF s’intéresse aussi au potentiel hydroélectrique de l’Afrique

L’énergie solaire n’est pas la seule ENR qui intéresse EDF sur le marché africain. Le continent africain dispose aussi d’un potentiel hydroélectrique qui intéresse le groupe tricolore. Si l’hydroélectricité n’est pas la première source d’ENR à laquelle on pense pour l’Afrique, ce potentiel est pourtant bien là. Et il reste encore largement sous-exploité.

Certains pays d’Afrique, à l’instar de l’Ethiopie, ont déjà entrepris des projets pour développer leur potentiel hydroélectrique. Des projets qui, pour la plupart, ont été signés en partenariat avec des entreprises chinoises. Mais EDF ne compte pas laisser passer sa chance auprès des autres pays d’Afrique intéressés par l’hydroélectrique (Congo, Ghana, Cameroun, Zambèze, Nigeria, Afrique du Sud…).

En novembre 2019, l’énergéticien français a ainsi signé un accord d’exclusivité avec le gouvernement du Cameroun. Cet accord concerne la construction et l’exploitation d’un barrage hydroélectrique sur le fleuve Sanaga. La future centrale hydroélectrique affichera une puissance de 42 MW. Le projet devrait coûter plus d’un milliard d’euros.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • La mobilité et les transports ont également de très nombreux impacts négatifs aussi en Afrique et d’autres pays émergents que l’on tarde à anticiper et mieux vaut souvent faire du rétrofit d’anciens véhicules électrique (y compris du rétrofit hydrogène) que de transférer nos vieux véhicules thermiques, en plus souvent mal recyclés sur place via des filières de vente de pays de l’Est.

    De plus rouler en vélo, quadricycle et autres véhicules à assistance électrique est malheureusement souvent considéré comme “faire pauvre” dans plusieurs villes africaine !

    Pour rappel il y a environ 1,5 milliard de véhicules thermiques à 4 roues et plus dans le monde

    La Chine parmi d’autres vend beaucoup de petits véhicules électro-solaires mais leur efficacité, donc l’apport solaire quotidien qui s’ajoute aux services rendus (apports solaires à l’habitat et autres activités) est encore assez modeste : plusieurs dizaines de km supplémentaire par jour sur des petits véhicules, mais rapporté au continent et comparé aux usages et impacts négatifs çà commence à avoir des impacts positifs en plus d’une meilleure durabilité technique (il se vend déjà quelques 400.000 véhicules électro-solaires par an dans le monde)

    Aptera Solar aux Etats-Unis a démarré la vente de son véhicule Aptera qui ne consomme que 62 Wh/Km en cycle normalisé avec un coefficient de traînée Cd/Cx de seulement 0,13 (à comparer à 0,24 pour une Tesla), soit 4 fois moins de consommation d’énergie que la moyenne des véhicules électriques actuels et un apport solaire jusqu’à 70 km au quotidien

    C’est un bon début avec notamment Lightyear One aux Pays-Bas (jusqu’à 75 km d’apport solaire au quotidien) qui va pouvoir baisser le prix de son véhicule à 50.000 euros et qui travaille déjà sur un véhicule à plus bas prix. On peut aussi citer parmi d’autres Sonomotors en Allemagne (jusqu’à 34 km d’apport solaire par jour) et comme pour Ligthyear le développement de ses techniques d’incrustation solaire polymère qui servent entre autres aux camions et navettes autonomes (accord avec EasyMile en France)

    Dans cette tendance en plein développement, Teijin Ltd. (Japon) et son partenaire en Australie Applied Electric Vehicles (Applied EV) ont développé un toit solaire en polycarbonate (PC) pour les futures applications de mobilité.

    Le toit solaire utilise le vitrage en résine Panlite PC de Teijin moulant intégralement la surface incurvée du toit en une forme idéale, un processus extrêmement difficile lors de l’utilisation du verre.

    Le toit solaire est optimisé au plan solaire et atteint la résistance et la rigidité requises pour l’application.

    Lors de tests, les cellules solaires avec le toit Panlite ont atteint une puissance d’environ 330 Whc/m2, ce qui équivaut à un panneau solaire conventionnel logé sous verre.

    Les tests EV appliqués suggèrent que le panneau solaire peut contribuer jusqu’à 30% du budget énergétique du véhicule dans des conditions idéales et environ 15 à 20% sur une journée typique. Dans les bonnes conditions, cela pourrait étendre l’autonomie de 30 à 55 kilomètres par rapport au même véhicule sans toit Panlite.

    Teijin et Applied EV continuent de collaborer sur l’utilisation des diverses technologies de matériaux, y compris des éléments structurels, des vitrages et des panneaux de carrosserie extérieurs, dans le but de commencer la production à grand volume dans la seconde moitié de 2022.

    Les initiatives, ainsi que les efforts en cours pour améliorer encore le nouveau toit solaire, devraient contribuer à l’objectif de réalisation de la politique japonaise du puits à la roue zéro émission, qui appelle à une réduction de 90% des émissions de gaz à effet de serre au niveau de 2010 par voiture particulière d’ici 2050.

    “Maintenant que nous avons prouvé la technologie sur un véhicule électrique pour passagers, il nous est facile de déployer la recharge solaire pour une gamme d’autres types de véhicules.” a déclaré Julian Broadbent, PDG d’Applied EV

    http://www.avem.fr/actualite-un-toit-solaire-en-resine-de-polycarbonate-par-teijin-et-applied-ev-8507.html

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  • Les voitures sont encore trop lourdes et devraient (idéalement faire moins de 500 kg à vide) avoir entre autres un coefficient de traînée plutôt proche de 0,15 (plusieurs véhicules l’ont déjà eu ou l’on) ou moins, que 0,2 et plus

    Pour autant et déjà, les modélisation démontrent que le photovoltaïque intégré au véhicule réduit de 40% le temps de recharge des véhicules électriques dans les régions ensoleillées. Par an c’est plusieurs mois sans recharger avec un temps de retour sur investissement actuellement tout au plus de 3 ou 4 ans. En cas de panne d’énergie, lors d’une journée ensoleillée, le solaire sur véhicule a assez de puissance pour le recharger partiellement et l’amener à la station de recharge la plus proche sans avoir besoin d’une aide extérieure

    https://www.pv-magazine.com/2021/02/24/vehicle-integrated-pv-reduces-ev-charging-time-in-sunny-regions-by-40/

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  • Vidéo en anglais d’un consultant américain sur le sujet du solaire dans la mobilité, qui survole rapidement quelques développements et l’intérêt des véhicules électro-solaires, mais il y aurait beaucoup plus à dire car plusieurs aspects technologiques et économiques évoluent en même temps donc çà change évidemment l’approche trop ancienne que l’on avait des véhicules ainsi que de vieilles habitudes de rentes qui cherchent à se recréer sur d’autres types d’offres et de services de mobilité

    https://www.youtube.com/embed/01M1EMiSjRg

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  • Et ça donne quoi à Paris en hiver?
    Si en plus votre voiture stationne au sous-sol d’un immeuble, ça donne pas grand chose pendant toute l’année.
    Et ça donne quoi pour un GMC Hummer EV de 1000CV sur les pistes du Texas?

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  • L’Afrique va devenir l’eldorado des EnR il va juste falloir des sous pour investir mais là c’est pas gagné.

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