Le 20 janvier dernier, l’ADEME a mis en ligne son guide des aides financières pour la rénovation énergétique. Depuis les modifications apportées, en 2020, au dispositif Ma Prime Rénov’, le guide était plutôt attendu. Et pour cause : la majorité des propriétaires français ont du mal à s’y retrouver. Le nouveau guide doit aider à mieux faire passer les informations cruciales.
6,7 milliards d’euros pour la rénovation énergétique
En septembre dernier, le gouvernement a annoncé les dispositions du plan France Relance consacrées à la rénovation énergétique. L’état compte consacrer 6,7 milliards d’euros pour encourager la rénovation énergétique des bâtiments. Sur ce budget, 4 milliards d’euros sont prévus pour la rénovation des bâtiments publics. Et 2 milliards doivent permettre de renforcer le dispositif des aides financières de Ma Prime Rénov’.
La somme semble trop maigre au regard des 7,5 millions de « passoires énergétiques » estimées sur l’ensemble du territoire. Et pourtant, les aides du gouvernement sont loin de déclencher un raz de marée de demandes. Le gouvernement espérait financer 200 000 primes sur le premier semestre 2020. Mais il n’y en a finalement eu que 50 000. Pourquoi ? Le dispositif global des aides reste mal connu des propriétaires français. Ils ne sont passez informés sur les aides financières à la rénovation énergétique. C’est donc la raison pour laquelle l’ADEME a décidé de faire un point.
Nouveau guide des aides financières à la rénovation énergétique
Quelles sont les aides disponibles pour financer ses travaux de rénovation énergétique ? Quelles sont les aides de l’état ? Les aides des collectivités locales ? Comment connaître les critères d’attribution ? Peut-on cumuler les aides ? Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le financement des travaux énergétiques se trouve dans le nouveau guide de l’ADEME.
Exhaustif et clair, le guide de l’ADEME vise à servir de support pour mieux appréhender le dispositif de Ma Prime Rénov’, mais pas seulement. Il présente aussi les autres aides, qu’elles soient cumulables ou pas. Le guide fait le point sur les critères d’attribution liés aux ressources des foyers, ou aux logements concernés. Le guide évoque aussi les caractéristiques techniques des matériels dont l’installation peut donner droit à des aides financières.
Mais surtout, le nouveau guide de l’ADEME fait le point sur les démarches à entreprendre. Si les bailleurs peuvent être déjà informés sur ces dispositifs, les particuliers le sont largement moins. Ce guide doit servir d’outil pratique pour inciter les propriétaires particuliers.
Des aides plus claires et un simulateur en ligne
Comment convaincre les propriétaires de sauter le pas de la rénovation énergétique ? Le guide de l’ADEME propose une réponse en trois points, énumérés dès la première page. Car si le but du gouvernement est de tenir ses objectifs en matière de transition énergétique, les priorités des particuliers sont différentes. L’ADEME rappelle donc que les travaux de rénovation énergétique améliorent le confort du logement. Ils permettent aussi de réaliser des économies sur les factures d’énergie. Une meilleure isolation limite la déperdition d’énergie. Un équipement moderne offre une optimisation des performances. Et surtout, l’ADEME rappelle aux propriétaires qu’une rénovation énergétique permet d’augmenter la valeur patrimoniale d’un bien. En effet, une mauvaise note de DPE peut refroidir d’éventuels acheteurs immobiliers.
Et pour rendre ces incitations encore plus concrètes, le guide met en avant l’outil de simulation mis en place par le gouvernement. Ce site « Simulaides » permet à chaque propriétaire d’estimer le montant des aides qu’il pourra recevoir. De quoi démontrer concrètement la pertinence des aides à la rénovation énergétique.
2023 : le début de la fin pour les passoires énergétiques
La nouvelle n’a pas fait grand bruit. Elle envoie pourtant un signal fort. Dès le 1e janvier 2023, il sera interdit de louer un appartement au DPE trop mauvais. Plus concrètement, on considère qu’un logement noté F ou G au classement DPE est une passoire énergétique. Dès 2023, la mise en location (ainsi que le renouvellement d’un contrat de location) sera interdit par la loi concernant les logements classés F ou G. Ces logements, dont la consommation annuelle d’énergie primaire au mètre carré dépasse la limite de 330 KWh/m2/an.
Ce sont ces habitations que le gouvernement souhaite voir rénovées en priorité. Le ministère du logement estime qu’ils sont environ 90 000 sur l’ensemble du territoire, dont au moins 20 000 logements sociaux. Cette interdiction de location doit être une incitation supplémentaire pour encourager les bailleurs à les rénover.
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