Déjà présent en France pour la fourniture de gaz et d’électricité (aux entreprises et collectivités), le groupe Eni a annoncé mardi 28 mars 2017 son intention de vendre de l’électricité sur le marché des particuliers. L’italien considère en effet le marché de l’électricité hexagonal comme un levier de développement important au regard de sa libéralisation et de son ouverture progressive à la concurrence depuis 2007.
Avec des objectifs fixés à plus d’un million de clients dans le gaz et l’électricité d’ici à la fin de l’année et 2,1 millions en 2020 (contre 700.000 dans le gaz et 1.500 dans l’électricité aujourd’hui), le groupe italien Eni ne cache plus ses ambitions de développement dans l’Hexagone, et compte principalement sur la fourniture d’électricité aux particuliers. “Pour nous, le marché de l’électricité est un accélérateur de croissance : un marché trois fois plus gros (que le gaz, NDLR) et encore peu libéralisé finalement“, ce qui représente “un potentiel de développement énorme“, explique le directeur général du groupe, Daniel Fava.
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Ainsi, sur les 350.000 clients supplémentaires escomptés d’ici la de l’année 2017, 210.000 (soit 60%) seraient acquis dans le gaz et 140.000 (40%) dans l’électricité. Le groupe compte pour cela sur une ouverture à la concurrence croissante et sur trois nouvelles offres destinées à conquérir les ménages et assorties d’un “bonus deux énergies”, à savoir une remise pour une souscription couplée au gaz et à l’électricité.
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Selon les derniers chiffres de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), près de 86% des 32 millions de sites particuliers étaient encore abonnés aux tarifs réglementés de l’électricité d’EDF fin 2016, les autres ayant opté pour un fournisseur alternatif dans un marché énergétique totalement ouvert à la concurrence depuis 2007.
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