La compagnie nationale d’électricité sud-africaine Eskom a été autorisée par la justice à couper l’approvisionnement de plusieurs villes pour non paiement des factures à l’opérateur. Au total, plus d’une dizaine de municipalités auraient cumulé l’équivalent de 500 millions d’euros de dettes.
Si plusieurs associations dont les lobbies AfriForum et AfriBusiness ont bien tenté d’empêcher Eskom de sanctionner les mauvais payeurs, la Haute cour de Pretoria a confirmé le bon droit de la compagnie publique d’électricité sud-africaine. Eskom pourra donc diminuer voire couper complètement l’approvisionnement en électricité de certaines communes coupables de défaut de paiement. « Les municipalités doivent rendre des comptes », a déclaré le juge Hans Fabricius, cité par le site d’informations sud-africain Fin24.
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De son côté, le porte-parole de la société Eskom, Khulu Phasiwe, a précisé que les dix municipalités incriminées, représentant au total une population de plusieurs centaines de milliers de personnes, devaient en cumulé près de 7 milliards de rands (489 millions d’euros) d’arriérés à Eskom. Or, ce dernier est déjà lourdement endetté de près de 25 milliards d’euros. Un déficit qu’il attribue en majeure partie aux connexions illégales et au non-paiement.
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La compagnie a donné jusqu’au 16 janvier aux municipalités pour payer leurs factures, date à laquelle elle commencera à réduire de manière progressive l’approvisionnement électrique. « Au lieu de couper totalement l’électricité, Eskom va opter pour une approche moins invasive d’interruptions programmées pendant certaines heures de la journée, le matin et l’après-midi », a indiqué la compagnie dans un communiqué.
Crédits photo : Dean Hutton / Bloomberg
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