Confronté au veto du gouvernement polonais dans le processus de cession de sa filiale EDF Polska, le groupe français pourrait finalement trouver un terrain d’entente avec les autorités. Selon le ministre de l’énergie polonais Grzegorz Tobiszowski, le gouvernement et l’énergéticien EDF auraient entamé des négociations en vue de privilégier le rachat de ses actifs par un groupe public.
Le groupe français poursuit son programme d’allègement et se déleste progressivement de ses actifs thermiques à l’international. A l’exception de ses deux centrales françaises modernisées récemment, à Cordemais et au Havre, EDF prévoit en effet de revendre une grande partie de ses moyens de production au charbon et s’est penché en 2016 sur le cas des actifs de sa filiale polonaise EDF Polska.
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Deux acquéreurs potentiels, le fonds d’investissement australien IFM Investors et le groupe d’origine tchèque EPH s’étaient montrés intéressés, le premier par la rachat des activités de cogénération thermique du groupe français en Pologne, le second par l’acquisition de la centrale thermique au charbon de Rybnik (d’une capacité de 1,8 GW). Problème, la Pologne avait mis son véto mi-décembre à la vente de ces actifs à des groupes étrangers prétextant la crainte d’une envolée des prix. Le ministre de l’énergie polonais Krzysztof Tchorzewski aurait demandé dans ce cadre à EDF de trouver d’autres acquéreurs pour ses actifs ou d’accepter la proposition d’un acteur local.
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Si le groupe français avait émis en décembre l’hypothèse d’entamer un recours en justice pour contester cette décision, la situation pourrait finalement se débloquer assez rapidement. EDF et le gouvernement seraient, selon les dernières déclarations du ministre de l’énergie, entrés en négociation pour le rachat des actifs de cogénération et de la centrale de Rybnik par un groupe public polonais. Précisons que le marché polonais est particulièrement difficile actuellement et que le gouvernement conservateur est très ferme sur ses intentions. Le groupe Engie a par exemple lui aussi annoncé fin décembre la vente de sa centrale de Polianec à une entreprise publique polonaise (Enea), pour un montant semblerait-il assez inférieur à celui initialement fixé.
Crédits photo : Biznesalert
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