La transition des tarifs d’achat bonifiés de l’électricité fixés à 82 euros le MWh à la vente de l’électricité produite directement sur le marché s’annonce moins confortable que prévu pour les professionnels de la filière éolienne. Selon un projet d’arrêté examiné actuellement par le Conseil supérieur de l’énergie (CSE) et consulté par l’AFP vendredi 16 décembre, le gouvernement envisagerait de proposer un soutien inférieur aux attentes des industriels concernant les petits projets d’éolien terrestre.
Le niveau de soutien public accordé aux petits projets d’éolien terrestre à partir de 2017 permettra une rémunération de seulement 72 euros par mégawattheure produit, selon un projet d’arrêté que l’AFP a pu consulter la semaine dernière. « Ce niveau d’aide sera atteint grâce au versement d’un complément de rémunération accordé par l’Etat qui s’ajoute au prix de vente de l’électricité produite sur le marché », précise le texte en cours d’examen au CSE.
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Il concerne les parcs éoliens constitués au maximum de 6 éoliennes, tandis que ceux comprenant 7 éoliennes et plus passeront par un mécanisme d’appels d’offres, dans lesquels la concurrence se jouera notamment sur le niveau du soutien demandé. Une partie du complément de rémunération est composé d’une prime de gestion, fixée à 2,8 euros/MWh, afin d’aider les producteurs à vendre leur électricité sur le marché, et le contrat sera signé pour une durée de 20 ans.
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Le syndicat des industriels du secteur, France Energie Eolienne (FFE), souhaitait quant à lui que le niveau du mécanisme de soutien pour 2017 soit fixé à 76 euros le MWh pour les petits projets qui ne seront pas attribués par appel d’offres. Ce montant correspond au coût moyen de production des parcs éoliens installés en France entre 2013 et 2016, d’après une étude rendue publique le 14 décembre dernier par FEE. Si le montant de 72 euros se confirmait, les industriels n’auraient donc d’autres choix que de diminuer progressivement leur coût de production via l’installation de machines plus puissantes. « Le levier principal dans ce cadre sera d’augmenter la production par machine en introduisant des machines plus performantes », explique à l’AFP Pauline Le Bertre, déléguée générale de France énergie éolienne.
Crédits photo : Hans
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