Depuis ce lundi 8 août, pour assurer notre consommation toujours croissante, nous sommes obligés de puiser dans les réserves de la planète. Autrement dit, selon l’ONG Global Footprint : la population a déjà utilisé plus de ressources que la Terre n’est capable d’en produire en une année. Et c’est inquiétant.
Alors que la question du modèle de développement se pose de façon récurrente dans le cadre de la transition énergétique, l’ONG pointe particulièrement du doigt les émissions de CO2, qui représentent « 60 % de notre empreinte écologique globale ». En 2030, si les émissions ne diminuent pas, notre « budget écologique » sera à 0 dès le 28 juin selon ses analyses.
D’après les estimations de Global Footprint, il faudrait actuellement l’équivalent de 1,6 planète pour subvenir à nos besoins pendant un an. Pour réaliser ses évaluations, l’ONG a rassemblé des données provenant de 70 partenaires scientifiques différents et affirme que « la marge de précision se situe entre 10 et 20 % ».
Interrogé par le journal La Croix sur la méthodologie suivie, le responsable agriculture et alimentation de WWF France, Arnaud Gauffier, explique calculer la date « en divisant la biocapacité de la planète (la quantité de ressources naturelles produites en un an) par son empreinte écologique (la consommation humaine de ces ressources en un an), le tout multiplié par le nombre de jours dans l’année ».
Problème supplémentaire : ce « jour de dépassement » (« earth overshoot day ») arrive de plus en plus tôt d’année en année. En 2015, il était survenu le 13 août, tandis qu’en 1970, il n’était survenu que le 23 décembre.
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