Le mardi 19 juillet, la Commission européenne a lancé « une enquête approfondie sur le financement de la restructuration du groupe nucléaire Areva par l’Etat français ». Bruxelles s’inquiète de l’avenir du groupe français et souhaite surtout éviter que de nouvelles aides publiques ne soient distribuées.
Après l’annonce de « l’enquête approfondie » par la Commission européenne, la commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, explique qu’étant donné « l’ampleur et de l’importance de la restructuration d’Areva, la Commission se doit d’examiner attentivement si son plan de restructuration est solide et si les aides d’Etat ne faussent pas indûment la concurrence dans le marché unique ». En effet, la politique européenne en matière de concurrence impose des règles très strictes.
Pour la Commission, « les aides d’Etat en faveur d’entreprises en difficulté peuvent être autorisées sous certaines conditions lorsqu’elles répondent à un objectif d’intérêt commun sans fausser la concurrence d’une manière indue ». En avril dernier, l’Etat actionnaire d’Areva à 85,6 % avait confirmé la préparation d’un plan de restructuration, « sous la forme d’injection de capitaux publics, à hauteur de 4 milliards d’euros ».
A ce sujet, le responsable syndical (CFDT) Pierre Bara a affirmé que la recapitalisation « se fera ou, si elle ne se fait pas, l’État prendra ses responsabilités par un prêt d’actionnaires », dévoilant au passage les discussions tenues lors d’une réunion entre l’intersyndicale du groupe et les services du ministère de l’Economie, organisée ce mardi.
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Crédit photo : @LExpansion
COMMENTAIRES
Que l’UE arrête de nous les briser avec leur soit disant libre concurrence qui pénalise tout le monde (y compris les clients) à force de plomber nos entreprises…