« Il n’y a pas d’alternative au nucléaire » selon Nicolas Sarkozy

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Jacques Mirat

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Mardi 3 mai, en ouverture de son cycle de conventions thématiques, le parti Les Républicains organise une conférence sur le thème de l’énergie. ...

« Il n’y a pas d’alternative au nucléaire » selon Nicolas Sarkozy | L'EnerGeek

SarkozyNucléaireMardi 3 mai, en ouverture de son cycle de conventions thématiques, le parti Les Républicains organise une conférence sur le thème de l’énergie. A la veille de cet événement, Nicolas Sarkozy, le chef du parti, a notamment évoqué une « erreur historique » pour commenter la réduction du nucléaire dans notre mix électrique et la fermeture de Fessenheim.

Nicolas Sarkozy a profité d’une interview au JDD, ce weekend, pour préparer la matinée de travail sur l’environnement, la mer et l’énergie, mardi 3 mai. A l’ordre du jour, la question du nucléaire fait l’unanimité dans l’opposition : « le nucléaire est une activité stratégique ». C’est pourquoi l’ancien chef de l’Etat affirme que la droite abrogera l’objectif de réduire d’ici 2025 la part du nucléaire de 75 % à 50 % dans la production d’électricité si elle revient au pouvoir en 2017.

En prenant l’exemple de la centrale de Fessenheim, Nicolas Sarkozy développe son argumentation : « De deux choses l’une : soit les centrales sont dangereuses et, dans ce cas, la France comptant 58 réacteurs nucléaires, pourquoi fermer ceux de Fessenheim et pas les autres ? Soit ce n’est pas dangereux et, dans ce cas-là, pourquoi fermer Fessenheim ? Uniquement, par pure tactique électorale, pour rattraper désespérément les écologistes ? On est très loin du sens de l’État ».

Crédit Photo : @LeMonde

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10 réponses à “« Il n’y a pas d’alternative au nucléaire » selon Nicolas Sarkozy”

  1. Gaspar

    L’alternative au nucléaire est très visible dans le monde, ce sont les diverses énergies renouvelables et le stockage de l’électricité.

    En 2004, la production d’électricité nucléaire dans le monde était de 2.760 TWh. Dix ans plus tard, en 2014, c’était seulement 2.535 TWh, 225 TWh de moins.

    Aux mêmes dates, la production d’électricité renouvelable est passée de 3.140 TWh à 5.285 TWh, soit 2.145 TWh de plus en dix ans, 68% de plus.

    L’hydraulique a progressé de 1.080 TWh et les autres énergies renouvelables de 1.065 TWh (éolien, solaire, biomasse, géothermie).

    En France, on ne peut pas arrêter tous les réacteurs nucléaires du jour au lendemain, mais cela peut se faire en vingt ans.

    A condition de développer sérieusement les énergies renouvelables et de fermer trois réacteurs nucléaires chaque année. Ce qui aurait dû être fait déjà depuis 2012.

    De toute façon, certains réacteurs ne seront pas prolongés à plus de 40 ans car cela coûterait trop cher pour EDF sans être rentable. Avoir amorti les coûts de construction ne suffit pas pour être viable économiquement en comptant le coût des travaux de « grand carénage » et les coûts d’exploitation.

    L’exemple est donné aux USA avec ces réacteurs officiellement prolongés jusqu’à 60 ans mais qui ont été arrêtés avant d’atteindre 40 ans de service. Mais aussi en Suède et en Suisse où des réacteurs vont être arrêtés avant la date prévue.

    1. « L’alternative au nucléaire est très visible dans le monde, ce sont les diverses énergies renouvelables et le stockage de l’électricité. »

      Non : Dans le monde (chiffres de 2013), le mix électrique c’était avant tout du charbon et du gaz (67%), ensuite de l’hydraulique (16%, dont le potentiel n’est pas extensible à l’infini), ensuite du nucléaire (14%).

      Le photovoltaïque et l’éolien, eux, sont complètement marginaux, puisqu’en y ajoutant la biomasse et les énergies marines on arrive à 3%. Et le stockage est quasi inexistant.

      La tendance lourde est au charbon, tandis que le PV et l’éolien restent ultra minoritaires dans les quelques pays qui ont les moyens de se les payer.

      « De toute façon, certains réacteurs ne seront pas prolongés à plus de 40 ans car cela coûterait trop cher pour EDF sans être rentable. »

      Ce n’est pas l’avis d’EDF, qui les exploite et tient les comptes.

      Par ailleurs, d’un point de vue écologique comme économique, il semble contre-productif de fermer des centrales nucléaires peu émettrices de GES alors qu’ailleurs sur le marché européen on maintient en service des centrales au gaz et au charbon polluantes et plus chères.

    2. Zada

      A quand les énergies éolienne, photovoltaïque et biomasse rachetées au prix de marché, sans subventions et sans injection prioritaire sur le réseau ? Pas pour tout de suite car elles disparaitraient rapidement pour cause de faillite de tous ses exploitants. Il faudrait le préciser, Gaspar.

  2. Gaspar

    La répartition de la production d’électricité mondiale évolue.

    Fossiles : 66,4% en 2004 et 66,8% en 2014
    Nucléaire : 15,7% en 2004 et 10,8% en 2014
    Hydraulique : 16,0% en 2004 et 16,5% en 2014
    Autres renouvelables : 1,9% en 2004 et 5,9% en 2014.

    Pour 2030, l’agence de l’énergie atomique ne prévoit que 8,6% à 11,3% d’électricité nucléaire dans le monde. Ce sera moins que les « autres renouvelables ».

    Ce n’est pas avec le nucléaire qu’on va limiter les émissions mondiales de CO2.

    Dans les contrats récents, les coûts de l’éolien descendent à 40-70 dollars le MWh selon les pays et ceux du solaire à 60-90 dollars le MWh. Sans subventions dans les deux cas. Ce n’est pas avec le nucléaire nouveau que l’on va atteindre des coûts aussi bas.

    En France, le résultat du dernier appel d’offres donne un coût moyen de 82 euros le MWh pour les centrales au sol (terrains sans valeur agricole). Nettement moins cher que le coût prévisible du MWh nucléaire de l’EPR.

    1. Ça n’est pas pertinent de donner des coûts de production dans des pays pour lesquels les conditions météorologiques, économiques et réglementaires sont sans rapport avec ce qu’on trouve chez nous. C’est pour chez nous que nous avons des décisions à prendre, pas pour le Brésil ou l’Arabie Saoudite (deux pays qui ont du nucléaire ou pensent à en développer).

      Et ça n’est pas pertinent de comparer le coût de production d’une énergie intermittente avec celui d’une énergie pilotable. Une énergie intermittente a besoin d’un stockage ou d’une centrale en back-up. Tandis qu’une énergie pilotable est là quand on a besoin d’elle.

      Une illustration : L’énergeek a publié le 3 mai un article sur un stockage conteneurisé installé en Finlande. 1MWh pour un investissement de 2 millions d’euros. Soit 2000€ par kWh installé. En supposant que ce système tienne 5000 cycles de charge/décharge, ce qui serait exceptionnel, cela fait l’électricité stockée à 400€/MWh.

      Donc même si cette technologie, qui n’est pas nouvelle, devenait 10 fois plus performante, ce qui semble totalement hors de portée, les énergies intermittentes les moins chères accompagnées de ce mode de stockage ne seraient toujours pas rentables en France, à service rendu égal. Et ce mode de stockage est le plus à la mode aujourd’hui.

      Par ailleurs, le coût de production de l’EPR de série en France devrait être grosso modo autour de 70€/MWh.

      Afin de compléter ces chiffres, le coût du photovoltaïque intégré à la toiture est actuellement de 246€/MWh, celui pour le PV posé par dessus la toiture est de 132€/MWh pour les petites installations, 126€/MWh pour les plus grandes.

    2. Zada

      Couts auquels il faut rajouter les externalités financières dues à l’intermittence de ce type d’énergie, ce qui revient à multiplier par 2 ou 3 les chiffres annoncés.

  3. bob

    on vit une époque formidable:
    http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/record-du-monde-de-competitivite-du-solaire-pv-26-centimes-le-kwh-a-dubai-33695/
    du souci à se faire pour l’EPR !
    hi hi !
    vont pleurer, nos obsessionnels de l’atome !

    1. Zada

      Construction de 4 x 1400 MW de nucléaire et mise en service 2017. Que pèsera le solaire à côté ? Un gadget de plus qui ne pèsera pas beaucoup dans leur mix énergétique dominé par le fossile à plus de 80%. ( 25 % de le nucléaire à l’avenir)

  4. Zada

    Les Émirats Arabes ne sont pas la France. Lorsqu’il n’y a pas de soleil, que fait-on? Le prix du solaire ne constitue pas, en lui-même le cout final du KWh. C’est là une tromperie généralisée. Et le cout de l’intermittence dans tout cela ? Ce sujet est peu abordé et c’est là qu’est le problème, sans être un obsédé de l’atome.

  5. Zada

    Si, comme ces jours-ci, vous misez sur le solaire et l’éolien, que reste-il pour produire l’électricité ? Voir site rte Co2 mix et vous aurez la réponse. Ouvrez les yeux !

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10 réflexions au sujet de “« Il n’y a pas d’alternative au nucléaire » selon Nicolas Sarkozy”

  1. L’alternative au nucléaire est très visible dans le monde, ce sont les diverses énergies renouvelables et le stockage de l’électricité.

    En 2004, la production d’électricité nucléaire dans le monde était de 2.760 TWh. Dix ans plus tard, en 2014, c’était seulement 2.535 TWh, 225 TWh de moins.

    Aux mêmes dates, la production d’électricité renouvelable est passée de 3.140 TWh à 5.285 TWh, soit 2.145 TWh de plus en dix ans, 68% de plus.

    L’hydraulique a progressé de 1.080 TWh et les autres énergies renouvelables de 1.065 TWh (éolien, solaire, biomasse, géothermie).

    En France, on ne peut pas arrêter tous les réacteurs nucléaires du jour au lendemain, mais cela peut se faire en vingt ans.

    A condition de développer sérieusement les énergies renouvelables et de fermer trois réacteurs nucléaires chaque année. Ce qui aurait dû être fait déjà depuis 2012.

    De toute façon, certains réacteurs ne seront pas prolongés à plus de 40 ans car cela coûterait trop cher pour EDF sans être rentable. Avoir amorti les coûts de construction ne suffit pas pour être viable économiquement en comptant le coût des travaux de « grand carénage » et les coûts d’exploitation.

    L’exemple est donné aux USA avec ces réacteurs officiellement prolongés jusqu’à 60 ans mais qui ont été arrêtés avant d’atteindre 40 ans de service. Mais aussi en Suède et en Suisse où des réacteurs vont être arrêtés avant la date prévue.

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    • « L’alternative au nucléaire est très visible dans le monde, ce sont les diverses énergies renouvelables et le stockage de l’électricité. »

      Non : Dans le monde (chiffres de 2013), le mix électrique c’était avant tout du charbon et du gaz (67%), ensuite de l’hydraulique (16%, dont le potentiel n’est pas extensible à l’infini), ensuite du nucléaire (14%).

      Le photovoltaïque et l’éolien, eux, sont complètement marginaux, puisqu’en y ajoutant la biomasse et les énergies marines on arrive à 3%. Et le stockage est quasi inexistant.

      La tendance lourde est au charbon, tandis que le PV et l’éolien restent ultra minoritaires dans les quelques pays qui ont les moyens de se les payer.

      « De toute façon, certains réacteurs ne seront pas prolongés à plus de 40 ans car cela coûterait trop cher pour EDF sans être rentable. »

      Ce n’est pas l’avis d’EDF, qui les exploite et tient les comptes.

      Par ailleurs, d’un point de vue écologique comme économique, il semble contre-productif de fermer des centrales nucléaires peu émettrices de GES alors qu’ailleurs sur le marché européen on maintient en service des centrales au gaz et au charbon polluantes et plus chères.

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    • A quand les énergies éolienne, photovoltaïque et biomasse rachetées au prix de marché, sans subventions et sans injection prioritaire sur le réseau ? Pas pour tout de suite car elles disparaitraient rapidement pour cause de faillite de tous ses exploitants. Il faudrait le préciser, Gaspar.

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  2. La répartition de la production d’électricité mondiale évolue.

    Fossiles : 66,4% en 2004 et 66,8% en 2014
    Nucléaire : 15,7% en 2004 et 10,8% en 2014
    Hydraulique : 16,0% en 2004 et 16,5% en 2014
    Autres renouvelables : 1,9% en 2004 et 5,9% en 2014.

    Pour 2030, l’agence de l’énergie atomique ne prévoit que 8,6% à 11,3% d’électricité nucléaire dans le monde. Ce sera moins que les « autres renouvelables ».

    Ce n’est pas avec le nucléaire qu’on va limiter les émissions mondiales de CO2.

    Dans les contrats récents, les coûts de l’éolien descendent à 40-70 dollars le MWh selon les pays et ceux du solaire à 60-90 dollars le MWh. Sans subventions dans les deux cas. Ce n’est pas avec le nucléaire nouveau que l’on va atteindre des coûts aussi bas.

    En France, le résultat du dernier appel d’offres donne un coût moyen de 82 euros le MWh pour les centrales au sol (terrains sans valeur agricole). Nettement moins cher que le coût prévisible du MWh nucléaire de l’EPR.

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    • Ça n’est pas pertinent de donner des coûts de production dans des pays pour lesquels les conditions météorologiques, économiques et réglementaires sont sans rapport avec ce qu’on trouve chez nous. C’est pour chez nous que nous avons des décisions à prendre, pas pour le Brésil ou l’Arabie Saoudite (deux pays qui ont du nucléaire ou pensent à en développer).

      Et ça n’est pas pertinent de comparer le coût de production d’une énergie intermittente avec celui d’une énergie pilotable. Une énergie intermittente a besoin d’un stockage ou d’une centrale en back-up. Tandis qu’une énergie pilotable est là quand on a besoin d’elle.

      Une illustration : L’énergeek a publié le 3 mai un article sur un stockage conteneurisé installé en Finlande. 1MWh pour un investissement de 2 millions d’euros. Soit 2000€ par kWh installé. En supposant que ce système tienne 5000 cycles de charge/décharge, ce qui serait exceptionnel, cela fait l’électricité stockée à 400€/MWh.

      Donc même si cette technologie, qui n’est pas nouvelle, devenait 10 fois plus performante, ce qui semble totalement hors de portée, les énergies intermittentes les moins chères accompagnées de ce mode de stockage ne seraient toujours pas rentables en France, à service rendu égal. Et ce mode de stockage est le plus à la mode aujourd’hui.

      Par ailleurs, le coût de production de l’EPR de série en France devrait être grosso modo autour de 70€/MWh.

      Afin de compléter ces chiffres, le coût du photovoltaïque intégré à la toiture est actuellement de 246€/MWh, celui pour le PV posé par dessus la toiture est de 132€/MWh pour les petites installations, 126€/MWh pour les plus grandes.

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    • Couts auquels il faut rajouter les externalités financières dues à l’intermittence de ce type d’énergie, ce qui revient à multiplier par 2 ou 3 les chiffres annoncés.

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    • Construction de 4 x 1400 MW de nucléaire et mise en service 2017. Que pèsera le solaire à côté ? Un gadget de plus qui ne pèsera pas beaucoup dans leur mix énergétique dominé par le fossile à plus de 80%. ( 25 % de le nucléaire à l’avenir)

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  3. Les Émirats Arabes ne sont pas la France. Lorsqu’il n’y a pas de soleil, que fait-on? Le prix du solaire ne constitue pas, en lui-même le cout final du KWh. C’est là une tromperie généralisée. Et le cout de l’intermittence dans tout cela ? Ce sujet est peu abordé et c’est là qu’est le problème, sans être un obsédé de l’atome.

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  4. Si, comme ces jours-ci, vous misez sur le solaire et l’éolien, que reste-il pour produire l’électricité ? Voir site rte Co2 mix et vous aurez la réponse. Ouvrez les yeux !

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