Zone hautement sensible et radioactive, le cœur des réacteurs nucléaires doit pourtant, comme l’ensemble des équipements, être inspecté lors des opérations de maintenance et de contrôle de sécurité. Une opération fastidieuse et délicate pour les équipes qui interviennent à l’intérieur des zones de confinement. Pour éviter tout risque de radiation, le groupe nord-américain GE Hitachi a mis au point un nouveau robot télécommandé, baptisé Stinger, et destiné à inspecter les installations nucléaires en évitant les interventions humaines dans le cœur des réacteurs.
Immergé dans une piscine d’eau de refroidissement, le cœur d’un réacteur et la piscine elle-même nécessitent un nettoyage et une inspection périodique permettant de veiller au bon fonctionnement de l’installation. Ces opérations sont toutefois très coûteuses en main d’œuvre pour l’exploitant et doivent être menées avec une extrême précaution.
Ce type d’opération nécessite en effet l’installation d’un pont sur la piscine duquel les techniciens inspecteront la zone en question à l’aide de tiges et d’instruments.
Selon GE Hitachi, le robot aquatique Stinger, sorte d’hippocampe mécanique géant, permet de simplifier l’opération de maintenance par le remplacement de toute l’équipe et du pont d’inspection. Ce dernier est capable de se déplacer avec précision dans l’eau, évitant l’installation de rails, et de filmer grâce à une technologie de positionnement à distance. L’opérateur de l’appareil est quant à lui installé dans un bâtiment loin de la zone de rayonnement.
Comme l’explique à Gizmag Jerry Dolan, directeur des équipements chez GE Hitachi, « Stinger effectue des inspections de soudures dans les réacteurs nucléaires. Il est commandé à distance et nage jusqu’à ces soudures dans des zones hautement irradiées ». Ce robot dispose de plusieurs propulseurs pour naviguer et se diriger en profondeur sur le terrain, et de capteurs de stabilisation pour se positionner, ajoute Jerry Dolan.
Il permettrait au final de remplacer une équipe de huit techniciens, d’éviter les interruptions liées à la complexité des opérations et de gagner en précision. Une économie pour l’exploitant qui réduit par la même occasion les doses de rayonnement pour son personnel, ces dernières étant scrupuleusement mesurées afin de ne pas dépasser un certain seuil.
Crédits photo : GE Hitachi
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