La ministre de l’Énergie britannique a annoncé mardi 21 juillet de « très bonnes perspectives » d’avancée cette année pour la réalisation de la centrale nucléaire de nouvelle génération d’Hinkley Point (EPR) dans le sud-ouest du pays.
Si le projet se concrétise, la nouvelle centrale d’Hinkley Point, qui compterait deux réacteurs EPR pour une puissance totale de 3.300 MW, serait la première à être bâtie depuis outre-Manche depuis 1995. L’objectif : sécuriser l’approvisionnement du Royaume-Uni en énergie tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
En octobre 2013, les négociations entre l’exploitant EDF et le gouvernement britannique avaient abouti à un accord sur le système de financement, validé un an plus tard par la Commission européenne. Un mécanisme de soutien, baptisé « contrat pour la différence », prévoit notamment un prix d’achat garanti par le gouvernement britannique pour l’achat de l’électricité produite par la centrale (et par d’autres installations productrices d’électricité décarbonée), indépendamment des prix du marché et sur une période de 35 ans.
Depuis, EDF peaufine les détails du projet d’EPR britannique avec ses partenaires – Areva, qui fournira les réacteurs, mais aussi la China General Nuclear Power Corp et la China National Nuclear Corp. Prochaine étape : finaliser un accord d’investissement avec l’ensemble des partenaires industriels et financiers, et entériner une décision finale d’investissement (20 milliards d’euros environ).
« J’ai rencontré les parties impliquées au cours des dix dernières semaines, a indiqué la ministre de l’Énergie Amber Rudd. Tout laisse à penser qu’il y a de bonnes perspectives pour conclure un accord cette année ». La nouvelle ministre ne semble par ailleurs pas inquiète au sujet de la plainte de l’Autriche visant à bloquer un projet que Vienne estime contraire aux intérêts européens.
Les deux réacteurs EPR d’Hinkley Point pourraient fournir 7% de l’énergie consommée par le Royaume-Uni et prendraient le relais de centrales thermiques vieillissantes et polluantes. La mise en service du premier réacteur n’interviendrait toutefois pas avant 2022 ou 2023.
Crédit photo : EDF Energy
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