A l’occasion d’une conférence sur l’énergie, le ministre brésilien de l’Énergie a indiqué mercredi 27 mai vouloir étendre le rôle du secteur privé dans la production d’énergie nucléaire. L’objectif ? Répondre à la croissance de la demande d’électricité dans le pays.
A ce jour, le Brésil est le pays industrialisé qui utilise le plus d’énergies renouvelables pour produire de l’électricité. Si le nucléaire et les énergies fossiles réunis ne représentent que 12% du mix électrique brésilien (contre presque 90% en moyenne pour l’ensemble des pays industrialisés), la part de l’hydroélectricité dépasse quant à elle les 80%.
Seulement, les centrales hydroélectriques ne permettent plus de répondre de manière continue à la demande croissante en électricité. Certes, de nouvelles unités sont construites dans la région de l’Amazonie, mais celles-ci sont dotées de réservoirs plus petits que ceux qui équipaient les anciennes centrales. Fatalement, en période de sécheresse, la production hydroélectrique chute.
Pour soutenir la production hydroélectrique, le gouvernement brésilien envisage donc de construire de nouveaux réacteurs nucléaires – quatre au moins – et de déléguer des responsabilités plus importantes au secteur privé.
Aujourd’hui, le Brésil ne compte qu’une seule centrale nucléaire, celle d’Amiral Alvaro Alberto, à l’Ouest de l’État de Rio de Janeiro. Pour l’heure, deux réacteurs sont actifs, et un troisième (Angra 3) est en construction. Sa mise en service est prévue pour décembre 2015.
« La tranche nucléaire d’Angra 3 sera la dernière à être construite en tant que projet public », a déclaré Eduardo Braga, ministre brésilien de l’Énergie. « La prochaine centrale sera construite par des opérateurs privés », a-t-il ajouté. Pour l’instant, les centrales nucléaires demeurent la propriété exclusive d’Electronuclear, une filiale du groupe public Centrais Electricas Brasileiras SA.
Le gouvernement examine actuellement 21 sites sur lesquels pourraient potentiellement être construits les quatre prochains réacteurs nucléaires du pays. M. Braga par ailleurs indiqué que le Brésil, qui est l’un des pays les plus dotés en ressources d’uranium, pourrait devenir auto-suffisant pour alimenter ses propres centrales nucléaires en combustible.
Crédit photo : Agence internationale de l’énergie atomique
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