La production nucléaire française en hausse en 2014

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Livingston Thomas

Temps de lecture: 2 minutes

Le groupe nucléaire français EDF a publié cette semaine les chiffres de sa production d’électricité d’origine nucléaire pour l’année 2014. ...

Public domain image, royalty free stock photo from www.public-domain-image.comLe groupe nucléaire français EDF a publié cette semaine les chiffres de sa production d’électricité d’origine nucléaire pour l’année 2014. Une production en légère augmentation qui s’explique par des températures plus basses, mais aussi par une meilleure disponibilité du parc nucléaire.

Une tendance qui se poursuit en ce début d’année. Les températures particulièrement froides en ce début d’année 2015 ont poussé le groupe EDF à recourir au maximum des capacités de production nucléaire disponibles. 57 des 58 réacteurs du parc français étaient donc en service ce mercredi 7 janvier. Un taux de disponibilité qui n’avait plus été atteint depuis le mois de janvier 2014. Pour ce début 2015, seul le réacteur de Blayais 3 en Gironde était à l’arrêt pour cause de modernisation. EDF entreprend actuellement sur ce site le changement d’un générateur de vapeur.

Les Echos nous rappelle également que l’exploitation de la totalité des réacteurs, à savoir des 58 réacteurs disponibles est rarement atteinte au regard des opérations de maintenance mises en place de manière régulière. « Compte tenu des opérations de maintenance qui se produisent régulièrement dans l’enceinte des centrales nucléaires, un tel niveau est particulièrement difficile à atteindre », souligne de son côté le groupe EDF.

En parallèle, le groupe français a publié récemment les résultats de sa production nucléaire pour 2014 : elle est en hausse de 3%, à 415,9 TWh contre 403,7 TWh en 2013. La production nucléaire du mois de décembre 2014 s’établit à 41,7 TWh, en hausse de 1,3 TWh par rapport à celle du mois de décembre 2013, confirmant les effets positifs du plan d’actions mené pour réduire les prolongations d’arrêts. Un plan qui consistait pour l’énergéticien à améliorer le taux de disponibilité de ses centrales nucléaires françaises dès 2014.

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Rappelons que ce taux s’est établi en 2013 à 78,0%, en retrait par rapport à celui de 2012 (79,7%) en raison notamment des contraintes imposées par le programme d’investissements d’EDF.

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2 réponses à “La production nucléaire française en hausse en 2014”

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    Gaspar

    Rien ne sert d’être disponible si l’on ne produit rien. Le besoin ne correspond pas à la disponibilité. Cela se retrouve dans le taux de charge, le taux de production effectif par rapport à la capacité théorique.

    En attendant le détail de 2014, on dispose des données pour chacun des 58 réacteurs français en 2013 et pour la moyenne sur dix années.

    http://energeia.voila.net/nucle/france_58_reacteurs.htm

    Le taux de charge du nucléaire français a été de 73,4% en 2013 et 75,3% en moyenne entre 2004 et 2013. Bien moins que la moyenne mondiale de 82% (avant l’arrêt des réacteurs japonais).

    Comme on le voit dans le commerce, un vendeur peut être disponible toute la journée mais ne faire en travail effectif que quelques heures seulement, lorsque des clients se présentent.

  2. Avatar
    alain38

    Difficile de comparer les taux de charge entre pays qui n’ont pas les mêmes types de réacteurs.
    Et surtout qui n’ont pas les mêmes contraintes d’exploitation.
    Celles-ci sont de deux ordres :
    – les contraintes de sûreté : les spécifications françaises, définies par l’Autorité de Sûreté, sont beaucoup plus strictes que celles que doivent suivre des exploitants ayant des type de réacteurs comparables, la Belgique par ex. Cela se traduit pas des interdictions de fonctionnement ou des durées de maintenance plus longues qu’ailleurs. Ceci au nom de la sûreté
    – les contraintes de maintenance et d’investissement : les centrales françaises doivent par ex faire des arrêt longs tous les dix ans, au cours desquels l’Autorité de Sûreté vient faire des inspections approfondies, par ex de l’étanchéité du circuit principal. De plus, la France tire les leçons du retour d’expérience international et réalise fréquemment des améliorations sur ses réacteurs, ce que font rarement les autres pays (notamment Belgique, USA ou Japon). Les modifications des installations sont réalisées à des fins de sûreté, mais cela nécessite de les arrêter le temps des travaux… et cela coûte en taux de charge.

    Remarquons au passage que si 57 réacteurs sur 58 sont en fonctionnement, cela signifie qu’on a besoin de la quasi totalité de nos centrales pour répondre aux besoins de la consommation électrique.
    Si la loi impose de mettre à l’arrêt des centrales pour obéir à des objectifs aussi stupides et arbitraires que de réduire notre capacité nucléaire d’un tiers d’ici 2025, il faut s’attendre à des coupures dans le pays, car la consommation électrique ne va pas décroître malgré les progrès en matière d’efficacité énergétique.
    Et ce ne sont pas les éoliennes et autres panneaux solaires qui vont nous sauver : à moins que les dieux Eole et Hélios soient avec nous, surtout en période de pointe de consommation.
    L’idéologie peut conduire à la catastrophe.

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2 réflexions au sujet de “La production nucléaire française en hausse en 2014”

  1. Rien ne sert d’être disponible si l’on ne produit rien. Le besoin ne correspond pas à la disponibilité. Cela se retrouve dans le taux de charge, le taux de production effectif par rapport à la capacité théorique.

    En attendant le détail de 2014, on dispose des données pour chacun des 58 réacteurs français en 2013 et pour la moyenne sur dix années.

    http://energeia.voila.net/nucle/france_58_reacteurs.htm

    Le taux de charge du nucléaire français a été de 73,4% en 2013 et 75,3% en moyenne entre 2004 et 2013. Bien moins que la moyenne mondiale de 82% (avant l’arrêt des réacteurs japonais).

    Comme on le voit dans le commerce, un vendeur peut être disponible toute la journée mais ne faire en travail effectif que quelques heures seulement, lorsque des clients se présentent.

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  2. Difficile de comparer les taux de charge entre pays qui n’ont pas les mêmes types de réacteurs.
    Et surtout qui n’ont pas les mêmes contraintes d’exploitation.
    Celles-ci sont de deux ordres :
    – les contraintes de sûreté : les spécifications françaises, définies par l’Autorité de Sûreté, sont beaucoup plus strictes que celles que doivent suivre des exploitants ayant des type de réacteurs comparables, la Belgique par ex. Cela se traduit pas des interdictions de fonctionnement ou des durées de maintenance plus longues qu’ailleurs. Ceci au nom de la sûreté
    – les contraintes de maintenance et d’investissement : les centrales françaises doivent par ex faire des arrêt longs tous les dix ans, au cours desquels l’Autorité de Sûreté vient faire des inspections approfondies, par ex de l’étanchéité du circuit principal. De plus, la France tire les leçons du retour d’expérience international et réalise fréquemment des améliorations sur ses réacteurs, ce que font rarement les autres pays (notamment Belgique, USA ou Japon). Les modifications des installations sont réalisées à des fins de sûreté, mais cela nécessite de les arrêter le temps des travaux… et cela coûte en taux de charge.

    Remarquons au passage que si 57 réacteurs sur 58 sont en fonctionnement, cela signifie qu’on a besoin de la quasi totalité de nos centrales pour répondre aux besoins de la consommation électrique.
    Si la loi impose de mettre à l’arrêt des centrales pour obéir à des objectifs aussi stupides et arbitraires que de réduire notre capacité nucléaire d’un tiers d’ici 2025, il faut s’attendre à des coupures dans le pays, car la consommation électrique ne va pas décroître malgré les progrès en matière d’efficacité énergétique.
    Et ce ne sont pas les éoliennes et autres panneaux solaires qui vont nous sauver : à moins que les dieux Eole et Hélios soient avec nous, surtout en période de pointe de consommation.
    L’idéologie peut conduire à la catastrophe.

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