Si les énergies renouvelables telles que le solaire et l’éolien sont sans conteste des énergies d’avenir, elles restent malgré tout dépendantes des conditions météorologiques et de l’avancée des technologies de stockage de l’électricité. En phase de développement, les énergies marines pourraient quant à elle offrir les avantages environnementaux des énergies renouvelables sans les inconvénients liés à l’intermittence de la production. C’est notamment le cas de l’énergie des courants marins et océaniques étudiée actuellement par une équipe de recherche japonaise composée du NEDO et des groupes IHI Corporation et Toshiba Corporation.
Un programme de recherche dédié aux énergies marines
L’ensemble des énergies marines, qu’il s’agisse des énergies produites par les courants marins, les différences de températures, les vagues ou les mouvements de marées sont actuellement en voie d’expérimentation dans de nombreuses régions du monde et pourraient à terme se poser comme la solution pour lutter contre le réchauffement climatique. Le Japon, au même titre que l’Europe et les Etats-Unis mise donc beaucoup sur ces nouvelles technologies et multiplie les programmes de recherche.
L’Organisation japonaise pour le développement des technologies industrielles et énergétiques (NEDO) a donc lancé récemment un nouveau programme de recherche et de développement dédié aux énergies marines et a sélectionné dans ce cadre, en tant que collaborateurs, les groupes IHI Corporation et Toshiba Corporation.
Réalisé en partenariat avec l’Université de Tokyo et l’Institut d’étude stratégique Mitsui, ce projet vise à prouver la viabilité de la production d’électricité via un nouveau dispositif de production d’énergie sous-marine capable de contribuer à l’amélioration de la sécurité énergétique nationale et de créer le cadre d’une filière industrielle d’avenir.
Exploiter les courants océaniques japonais
Les courants océaniques, comme le courant de Kuroshio (second plus grand courant marin au monde, après le Gulf Stream), sont une source d’énergie naturelle disposant d’un débit relativement régulier et cela quelque soit l’heure ou la saison. Une énergie qui dans le cas du Japon, nation insulaire, pourrait fournir une source d’énergie stable et à grande échelle.
Dans ce cadre, le programme de recherche NEDO entend ici s’adapter aux spécificités nationales et développer des technologies capables de convertir la puissance massive du courant marin. En cours d’étude depuis 2011, ces équipes de recherche ont déjà trouvé le moyen de fixer leurs équipements au fond des océans permettant ainsi de mettre en place des phases de tests en milieu naturel.
Le système de turbine à la fois sous-marin et flottant sera développé au cours des prochaines années, et devrait être opérationnel à l’horizon 2017. Il repose sur un dispositif de deux turbines à contre-rotation lui permettant d’exploiter la force des courants. Comme l’explique NEDO, « elles sont ancrées au fond de la mer et flottent comme un cerf-volant entraîné par les courants océaniques ».
IHI sera chargé ici de la fabrication de la turbine et du dispositif de flottaison tandis que Toshiba gérera toute la partie alimentation des dispositifs électriques tels que le générateur et le transformateur.
Crédits photo : Toshiba
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