Le gestionnaire du réseau haute tension français, la société RTE, a publié lundi 17 novembre son aperçu mensuel sur l’énergie électrique, un dossier qui s’intéresse à la production et à la consommation d’électricité française pour le mois d’octobre 2014. Ce mois d’octobre aura été notamment marqué par un nouveau record de la production éolienne, et par une consommation totale de courant en baisse en raison des températures douces.
Le 21 octobre 2014, à 16h, la production des éoliennes françaises a atteint un pic de 6.994 MW. Une puissance qui dépasse les 6.510 MW produit le 5 février dernier, et qui permet donc au parc éolien tricolore d’établir un nouveau record de production. Sur l’ensemble du mois d’octobre, la production totale d’électricité d’origine éolienne s’élève à 1.257 GWh.
La production d’électricité d’origine solaire a augmenté de 50% par rapport à octobre 2013 en raison de l’accroissement de la puissance installée du parc photovoltaïque français et des conditions d’ensoleillement particulièrement bonnes qu’a connu l’Hexagone. Toutefois, pour le deuxième mois consécutif, l’hydroélectrique n’a pas franchi pas le seuil des 6.000 MW en raison d’une pluviométrie inférieure à la normale dans les régions montagneuses (Alpes et Pyrénées). Du côté de l’atome, les centrales nucléaires ont permis de produire 32.803 GWh d’électricité (soit une part de 79% du mix électrique).
En raison de températures “particulièrement douces”, la consommation globale d’électricité s’est repliée à 36.327 GWh, contre 37.052 GWh par rapport au mois d’octobre 2013. RTE indique également que si la consommation des ménages et des PME/PMI reste en “légère diminution”, les secteurs de la chimie, de la métallurgie et de la sidérurgie tirent les besoins électriques de la grande industrie française vers le haut.
Le solde global de la France est donc largement exportateur sur le mois d’octobre même si RTE indique que le “volume global d’importations mensuelles de la France est le plus élevé depuis le début de l’année 2014”. Le solde exportateur avec la Belgique a doublé depuis octobre 2013 en raison de l’arrêt des deux tiers des réacteurs nucléaires du pays. Concernant les échanges d’électricité avec l’Italie, le solde exportateur français atteint le plus haut niveau jamais observé, dépassant pour la première fois une puissance moyenne de 3.000 MW.
A contrario, le solde importateur français avec l’Allemagne est supérieur au solde exportateur pour la deuxième fois en 5 mois. Des “conditions de vent favorables” expliquent ce déséquilibre.
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