Le Ministère japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie a annoncé lundi 17 novembre que les émissions de gaz à effet de serre du Japon avaient atteint un volume alarmant au cours de la dernière année fiscale : 1.224 milliards de tonnes métriques. Un volume de CO2 en hausse de 1,4% par rapport à l’année fiscale précédente, et de 16% par rapport à 1990 (année prise comme référence par la Convention des Nations Unies sur le Changement Climatique lors des calculs liés aux objectifs de réduction d’émissions).
En 2010, le Japon annonce son ambition de réduire ses émissions de CO2, notamment grâce au développement de son parc nucléaire. Tokyo vise alors une part de 50% du mix électrique pour l’énergie nucléaire. Un objectif qui ne sera jamais atteint en raison de l’accident nucléaire de Fukushima, qui entraîne la fermeture à titre préventif des 48 réacteurs du Pays du Soleil Levant.
Depuis, les émissions de CO2 du Japon n’ont cessé d’augmenter. Les énergies fossiles, vers lesquelles le gouvernement japonais s’est tourné pour pallier l’arrêt des réacteurs nucléaires, sont désormais pointées du doigt.
Selon le gouvernement de Shinzo Abe, l’utilisation du gaz naturel et du charbon, nécessaire au fonctionnement des centrales thermiques, sont responsables de 90% des émissions de CO2 du Japon. Les importations de gaz naturel et de charbon ont respectivement augmentées de 24 et de 4.8% au cours de l’année dernière.
Pour cette raison environnementale, mais aussi pour des raisons économiques (la déficit commercial du Japon s’est empiré avec la hausse des importations de fossiles) Le gouvernement japonais est favorable à la remise en service des réacteurs nucléaires, sous condition que leur sécurité soit certifiée par l’autorité de régulation nucléaire. Des spécialistes ont indiqué que la relance des 2 réacteurs de la centrale de Sendai (dans la préfecture de Kagoshima), en bonne voie, ne serait pas une action suffisante pour ralentir significativement les émissions de gaz à effet de serre. Mais au total, des dossiers de redémarrage sont à l’étude pour pas moins de 17 réacteurs.
Crédit photo : white.moth
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