Les tridacnes, espèce de mollusques géants, plus connus sous le nom de « bénitiers » pourraient, selon des chercheurs de l’Université de Californie à Santa Barbara, permettre d’améliorer sensiblement la technologie des cellules photovoltaïques. Ces mollusques bivalves sont en effet capables de réfléchir dans leurs tissus la lumière du soleil au profit d’algues photosynthétiques.
Plus concrètement, la structure biologique de ces bivalves est constituée en surface de cellules iridescentes vivantes appelées « iridocytes », qui captent les rayons du soleil et renvoient la lumière à l’intérieur du mollusques où sont abrités des millions de micro-organismes photosynthétiques. Ces algues pratiquent ainsi leur activité de photosynthèse et produisent les nutriments qui nourriront le bénitier. Une entente cordiale pourrait-on dire, basée sur un système de captation de l’énergie solaire des plus sophistiqués et dont les nouvelles technologies énergétiques pourraient s’inspirer.
En effet, dans cette étude publiée dans le journal de la Royal Society et relayée par Futura Sciences, le professeur Amanda Holt et son équipe, ont évalué à l’aide d’une sonde à fibre optique la quantité de lumière solaire récupérée par trois espèces de tridacnes différentes lors d’une excursion aux Palaos, à l’Est des Philippines. Des expertises qui ont permis de mettre en évidence tout l’intérêt de ces bivalves pour l’avenir de la technologie solaire.
Selon ces observations, le flux de photons est ici cinq fois plus élevé que dans des espèces de mollusques bivalves dépourvues d’iridocytes. Une captation optimale réalisée en toute sécurité puisque ces cellules protègent également les algues d’un risque de brûlure en réfléchissant la lumière solaire dans les tissus profonds du tridacne.
Ajoutée à cela, l’organisation spatiale des mollusques qui s’installent en colonne et s’empilent les uns sur les autres permet une réflexion latérale alimentant ainsi toutes les cellules en photons. Un système qui explique notamment les différentes couleurs du manteau dont les cellules inutiles pour la photosynthèse sont reflétées (vert et jeune) et celles utiles, sont diffusés à l’intérieur (rouge et bleu).
Selon les auteurs de l’étude, ce « système biophotonique » en trois dimensions pourrait donc inspirer la conception de matériaux photovoltaïques plus solides et plus efficaces et être utilisé pour concevoir des procédés efficients de production d’algues, nécessaires à la fabrication de biocarburants, d’aliments ou de produits chimiques.
Crédits photo : Ahmed Abdul Rahman
Laisser un commentaire