Le premier salon international dédié à l’énergie nucléaire s’ouvrait ce mardi 14 octobre au Bourget dans le but de promouvoir la filière nucléaire française à l’international. Un salon qui réuni plus de 500 exposants français et étrangers et qui sera également l’occasion pour la ministre de l’Energie sud-africaine Tina Joemat-Petterson, de mieux appréhender le savoir-faire et la technologie nucléaire française. Tout en évoquant les conditions d’un prochain accord de coopération nucléaire civil attendu entre la France et l’Afrique du Sud.
Un accord qui devrait se concrétiser prochainement selon les dires du Président sud-africain lui-même. Jacob Zuma a en effet autorisé dans un communiqué du gouvernement publié le vendredi 10 octobre dernier, sa ministre de l’Energie à signer un nouvel accord-cadre dans le domaine nucléaire avec la France, seulement quelques semaines après celui passé avec la Russie. Si le gouvernement sud-africain n’a donné aucune information précise sur la date et le contenu de cet accord, il a toutefois précisé que les négociations se dérouleront entre Tina Joemat-Petterson et son homologue française, à savoir Ségolène Royal.
L’Afrique du Sud souhaite en effet multiplier les partenariats internationaux dans le cadre d’un programme de développement de l’énergie nucléaire qui prévoit l’aménagement de 9.600 MW supplémentaires (entre six et huit réacteurs) d’ici 2030. Un programme ambitieux certes, mais également très coûteux et évalué récemment à plus de 70 milliards d’euros. La hauteur de cet investissement attire logiquement de nombreux prétendants parmi les nations possédant la technologie nucléaire.
L’Afrique du Sud possède à ce jour une centrale nucléaire et souhaiterait augmenter ses capacités de production en énergie décarbonnée, afin de réduire sa dépendance au charbon et stabiliser l’approvisionnement du réseau électrique national, régulièrement saturé depuis plusieurs années. La centrale sud-africaine de Koeberg était jusqu’à présent la seule centrale nucléaire du continent africain. Une situation qui pourrait toutefois rapidement évoluer au regard des ambitions nucléaires de nombreux pays africains comme l’Algérie qui prévoit la construction de sa première centrale d’ici 2029.
Crédits photo : GovernmentZA
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