La Russie a annoncé ce lundi 22 septembre 2014 via un communiqué de l’Agence russe de l’énergie atomique Rosatom, la signature d’un protocole d’accord avec l’Afrique du Sud dans le cadre d’une nouvelle coopération nucléaire entre les deux pays. Un collaboration qui prévoit notamment la livraison de huit réacteurs nucléaires d’ici 2023 et installe de ce fait la Russie comme partenaire privilégié du gouvernement sud africain dans le domaine de l’énergie nucléaire, au détriment du groupe français Areva.
“Entre 40 et 50 milliards de dollars“, c’est la valeur estimé du montant de l’accord annoncé par le directeur de Rosatom, Sergueï Kirienko, entre la Russie et l’Afrique du Sud. Un accord intergouvernemental qui confirme les ambitions élevées du gouvernement sud africain en matière d’énergie nucléaire et qui devrait se transformer prochainement en contrat pour la commande de huit réacteurs nucléaires.
Comme l’a déclaré la ministre sud-africaine de l’Énergie, Tina Joemat-Pettersson, “je suis convaincue que le partenariat avec la Russie permettra à l’Afrique du Sud de réaliser son ambitieux programme de création d’ici à 2030 de nouvelles centrales nucléaires sur la base d’une technologie moderne et fiable“.
L’Afrique du Sud compte en effet sur le développement de l’énergie nucléaire pour réduire sa dépendance au charbon et stabiliser l’approvisionnement du réseau électrique national, régulièrement saturé depuis plusieurs années. Le gouvernement prévoyait dans ce cadre la mise en service d’ici 2030, de 9.600 MW de puissance supplémentaire, ajoutés à l’unique centrale nucléaire existante actuellement.
Un marché prometteur sur lequel le groupe Areva, fournisseur de la centrale de Koeberg, tente de se positionner depuis 2008. Ce nouvel accord avec la Russie semble néanmoins sonner la fin des espoirs du groupe français.
Outre la mise en service de ces huit réacteurs, cette nouvelle collaboration nucléaire actée lors d’une conférence de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) à Vienne, prévoit également la construction d’infrastructures en Afrique du Sud et la formation de techniciens et scientifiques nucléaires dans les universités russes.
Crédits photo : Government ZA
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