Philippe Martin, le ministre de l’Energie, a accordé une interview au Nouvel Observateur avant de participer aux journées d’été du parti Europe Ecologie les Verts (EELV). Dans cet entretien il confirme la fermeture de la centrale de Fessenheim d’ici la fin du mandat de François Hollande, mais il indique que la fermeture de centrales nucléaires supplémentaires ne figurera pas dans la future loi sur la transition énergétique dont le texte doit être proposé d’ici la fin de l’année.
Interrogé par le Nouvel Observateur sur la possibilité qu’une liste et un agenda des centrales à fermer d’ici 2025 figurent dans le contenu de la loi, Philippe Martin a tenu à lever toute ambiguïté :
« Il faut être clair. Non ce ne sera pas une loi qui fixe un agenda ou une liste de centrales à démanteler. Il s’agit d’une loi-cadre qui cible des objectifs à atteindre : un meilleur mix de nos sources d’approvisionnement en énergie, une meilleure efficience des bâtiments, un effort sur les énergies renouvelables, un plan d’économies d’énergies ».
La loi de programmation prévoit de réduire la part du nucléaire dans la production électrique française de 75% à 50% d’ici 2025. La fermeture de la centrale alsacienne de Fessenheim, conjuguée à la mise en service de nouveaux moyens de production, devrait en effet causer une baisse mécanique de la part du nucléaire sachant que la demande en électricité est amenée à augmenter au cours des prochaines années.
Au sujet de Fessenheim, le ministre à préciser que sa fermeture serait « actée d’ici à fin 2016 ». Il a toutefois reconnu que les modalités administratives n’étaient pas encore fixées. Selon lui, le gouvernement se pose actuellement « la question de savoir s’il faut une loi spécifique pour pouvoir ensuite prendre le décret permettant de fermer cette centrale ».
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