La création de la Force d’action rapide nucléaire (Farn) a été décidée par EDF pour renforcer la sûreté nucléaire suite à la catastrophe de Fukushima. Cette force de 300 individus répartis sur 4 bases (Civaux, Dampierre, Paluel et Bugey) et un état-major national sera pleinement opérationnelle à partir de 2015. En attendant, l’exploitant des centrales françaises teste cette nouvelle organisation qui serait capable d’apporter, en cas d’accident, des renforts sur n’importe quelle centrale française en moins de 24 heures. Les 24, 25 et 26 juin, la Farn réalise un exercice d’entrainement sur la centrale de Chinon, en Indre-et-Loire.
Pendant ces trois jours, EDF évalue les capacités logistiques et de transport de sa nouvelle organisation. Les exercices de déploiement des hommes et du matériel lui permettront de valider son organisation d’urgence.
Hier, mercredi 26 juin, l’exercice consistait à pomper l’eau d’un canal et à la transporter dans un tuyau de 600 mètres afin d’alimenter le circuit de refroidissement de l’un des réacteurs de la centrale de Chinon. Une mission accomplie en moins de deux heures.
Ce type d’exercice sera bientôt habituel pour les membres de la Farn (qui compte actuellement une cinquantaine d’hommes et de femmes) puisque vingt semaines par an seront consacrées à des formations, des entrainements et des mises en situation.
Le reste de leur temps sera dédié à des activités opérationnelles, « afin de rester en contact avec l’exploitation quotidienne des centrales nucléaires ».
La Farn aura à sa disposition des matériels mobiles qui lui permettraient de rétablir l’alimentation en eau et en électricité d’un réacteur en cas d’accident grave : groupes électrogènes, pompes, compresseurs.
Sur le plan logistique, l’organisation disposera, entre autres, de camions, d’hélicoptères, d’engins de levage tout-terrain, de moyens de communication et de moyens de protection.
La création de la Farn ne fut pas la seule mesure décidée par EDF pour renforcer la sûreté nucléaire dans le cadre des enseignements post-Fukushima : d’ici 2020, toutes les centrales nucléaires françaises seront dotées d’appoints en eau complémentaires et de groupes électrogènes de fortes puissance (3,5 MW) protégés des risques d’inondations et de séismes. En attendant la réalisation complète de ces travaux, des moyens mobiles complémentaires seront installés sur chaque site.
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