Le 6ème Observatoire de l’énergie solaire photovoltaïque, réalisé par le think tank France territoire solaire avec le cabinet Kurt Salmon, dresse le bilan du photovoltaïque en France et dépeint une filière en crise.
Peu de raccordements ont été réalisés. Selon les chiffres de l’Observatoire, seulement 100 MW ont été raccordés au réseau au cours du premier semestre 2013, soit sept fois moins que l’année dernière. Cela ne suffit pas à atteindre l’objectif de 20.000 MW de puissance photovoltaïque installée en 2020 (fixé par le SER, le syndicat des énergies renouvelables) pour lequel il faudrait raccorder 2500 MW par an.
Par ailleurs les appels d’offres lancés par les pouvoirs publics pour de grandes centrales au sol n’ont toujours pas trouvé d’investisseurs. De plus, près de 50% des demandes d’installations photovoltaïques inférieures à 150 kW crêtes (pour des entrepôts, des hangars agricoles, ou sur des moyennes toitures) ont été abandonnées.
La filière a notamment été fragilisée par le moratoire Fillion en décembre 2010 qui a fortement réduit les subventions dont elle bénéficiait. De plus, la concurrence des panneaux solaires chinois et la lourdeur administrative ont limité le développement du photovoltaïque français.
Mais Daniel Bour, à la tête de La Générale du solaire et président de France territoire solaire reste optimiste et déclare : « Parallèlement, notre industrie devient de plus en plus compétitive, avec des prix de revient autour de 10-11 centimes le kilowattheure (kWh) pour les centrales au sol dans les régions ensoleillées».
A titre de comparaison, le charbon a un prix de revient de 7c/kWh, le gaz de 8c/kwh, et l’électricité du réacteur nucléaire EPR aura un prix de revient de 6 à 9c/kWh.
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