En France, le secteur du nucléaire emploie approximativement 220 000 salariés dans 2 500 entreprises selon la SFEN. Parmi eux, on compte de nombreux sous-traitants qui souhaitent désormais bénéficier d’un statut unique afin notamment de préserver leur pouvoir d’achat.
Le week end dernier, l’association « Ma Zone Contrôlée » a organisé un meeting pour demander un « statut unique » pour les sous-traitants du nucléaire. Selon l’association, ils représentent environ 150 000 travailleurs répartis dans 600 entreprises de la filière. Chargée de les représenter, l’association estime par ailleurs que 90 % des activités sont actuellement sous-traitées.
La réunion, qui s’est tenue dans la Drôme, non loin de la centrale de Tricastin, avait donc pour objectif de faire reconnaître les compétences de ces travailleurs de l’atome, ainsi que la pénibilité de certaines de leurs missions. En effet, le secrétaire de l’association, Gilles Raynaud, a rappelé que ses collègues et lui, « tout comme les agents statutaires (CEA, EDF et Areva), particip[ent] à la sûreté des installations. Nos compétences sont spécifiques, loin d’être une industrie low-cost. Par ailleurs, ce sont des métiers exposés aux rayons ionisants ».
De plus, d’après la Vice-Présidente de la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (Criirad), Sylvianne Poulenard, « la question de la sûreté passe aussi par l’élimination de la précarité ». A en croire le salarié d’Areva, Cyril Bouché, un changement de société peut effectivement occasionner une perte de pouvoir d’achat de l’ordre de 15 à 20 %.
Lire aussi : Le digital, un outil pour optimiser l’exploitation du parc nucléaire
COMMENTAIRES