Mercredi 19 mars, le président de la République du Mali, Ibrahima Boubacar Kéïta, a inauguré les nouvelles infrastructures électriques de Bankass et de Koro. Ces deux centrales hybrides solaire/diesel doivent permettre de développer les ressources locales, d’importer moins d’énergie fossiles et de réduire la facture commerciale du pays. Au même moment, le Fonds Monétaire International (FMI) pousse le pays à augmenter les prix de l’électricité malienne.
Avec la hausse du cours du pétrole, l’importation des ressources fossiles coûte de plus en plus cher au Mali : plus de 15 millions d’euros en 2011, plus de 45 millions d’euros en 2012 et plus de 88 millions d’euros en 2013. Le FMI a alors recommandé au gouvernement malien de « procéder à des ajustements tarifaires » pour réduire cette perte qui s’est accumulée au fil des années en raison du décalage entre coût de production de prix de tarification de l’électricité.
Le tarif du pétrole importé par le Mali a été multiplié par trois et le déficit de la société Energie du Mali s’est creusé. Pour réduire la dépendance énergétique du pays aux énergies fossiles, le gouvernement cherche désormais à développer des sources locales d’énergie, comme l’énergie solaire.
Les centrales hybrides de Bankass et de Koro, qui ont coûté plus de 3 millions d’euros, sont chacune constituées d’un champ de panneaux photovoltaïques, d’une capacité de 383 kilowatts, et d’un groupe diesel. Ces installations assureront l’accès à l’électricité de toute la population de Bankass et de Koro et alimenteront plus de 500 lampadaires publics.
Selon le ministre de l’énergie et de l’hydraulique, Frankaly Keita, la production d’énergie de région de Mopti va doubler grâce aux centrales hybrides, qui ont également un impact positif sur le plan de l’emploi.
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