Récemment, une découverte archéologique a fait des vagues et pourrait bien chambouler notre vision de l’histoire égyptienne. Dans le temple antique de Taposiris Magna, à l’ouest d’Alexandrie, les chercheurs ont mis au jour une statue en marbre blanc représentant une femme. Les experts pensent qu’il s’agit peut-être du « véritable visage » de la fameuse reine Cléopâtre VII. Ce trésor suscite beaucoup d’intérêt et pourrait nous en apprendre plus sur cette période captivante.
La quête sans relâche d’une archéologue
Cette trouvaille n’est pas due au hasard, mais au travail acharné mené par la Dr Kathleen Martinez et son équipe de l’Université Nationale Pedro Henríquez Ureña (UNPHU) à Saint-Domingue, République Dominicaine. Cela fait près de 20 ans que Dr Martinez est sur les traces du tombeau perdu de Cléopâtre, espérant percer les mystères autour de cette reine mythique.
La statue porte une couronne royale, ce qui laisse penser que Taposiris Magna pourrait bien être le dernier refuge de Cléopâtre. D’autres objets significatifs découverts sur place viennent renforcer cette hypothèse.

Des trésors enfouis révélés
En creusant un peu plus, les archéologues ont découvert 337 pièces de monnaie à l’effigie de Cléopâtre VII et un buste en calcaire d’un roi coiffé du Nemes. Ils ont aussi déterré des vases en poterie cérémonielle, des lampes à huile, des statues en bronze, un récipient en calcaire pour cosmétiques et une amulette scarabée gravée avec « la justice de Râ s’est levée ».
Les fouilles ont également mis au jour les vestiges d’un temple grec datant du 4ème siècle avant J.-C., détruit entre le 2ème siècle avant J.-C. et le début romain. On a découvert une grande nécropole avec 20 catacombes, ainsi qu’un tombeau souterrain sous l’ancien phare contenant trois chambres avec neuf bustes en marbre blanc et divers autres artefacts.
Datations controversées : vérité ou légende ?
Parmi ces trouvailles se trouve un anneau en bronze dédié à la déesse Hathor. Des tessons de céramique datent le temple à la fin de la période ptolémaïque, soit au 1er siècle avant J.-C. Mais tout le monde n’est pas convaincu par ces découvertes.
L’ex-ministre égyptien du tourisme et des antiquités, Zahi Hawass, a exprimé ses réserves quant à l’identification de la statue comme étant celle de Cléopâtre. Selon lui, les traits diffèrent des images connues et il pense que la statue daterait plutôt de la période romaine après le règne de Cléopâtre.
L’aventure continue
Les recherches ne s’arrêtent pas là ! Les fouilles se poursuivent dans les parties submergées du site pour explorer encore plus loin les structures humaines découvertes ainsi que des restes humains et beaucoup de poterie.
Fondée par le pharaon Ptolémée II Philadelphe entre 280 et 270 avant J.-C., après la conquête d’Alexandre le Grand en 332 avant J.-C., Taposiris Magna était un centre important pour le festival religieux de Khoiak. C’est l’égyptologue italien Evaristo Breccia qui avait lancé les premières explorations au XXe siècle.
Ces récentes découvertes sont accueillies avec enthousiasme par le ministère du Tourisme et des Antiquités car elles permettent d’approfondir notre connaissance des pratiques architecturales, culturelles et cérémonielles à la fin de la période ptolémaïque. Tandis que les fouilles continuent, elles promettent encore bien des révélations sur cette époque fascinante qui ne cesse d’attirer curieux et spécialistes !
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