Les fuites du Gazoduc Nord Stream réévaluées

Publié le
Lecture : 2 min
Les fuites du Gazoduc Nord Stream réévaluées
Les fuites du Gazoduc Nord Stream réévaluées | L'EnerGeek

En 2022, un événement sous-marin inquiétant a secoué la mer Baltique : les explosions ayant endommagé les gazoducs Nord Stream, essentiels pour le transport du gaz russe vers l’Europe, ont provoqué des fuites massives de méthane. Des études publiées dans les prestigieuses revues scientifiques Nature et Nature Communications révèlent que les quantités de méthane libérées étaient plus du double des premières estimations, posant un risque écologique grave.
 

Des chiffres sous-estimés

Les résultats de nouvelles recherches basées sur des analyses atmosphériques et des images satellitaires ont mené à une réévaluation stupéfiante de la quantité de méthane émise lors du sabotage des gazoducs Nord Stream. Initialement estimée à environ 230 000 tonnes, elle s’élève désormais à 465 000 tonnes, une quantité alarmante pour les climatologues.

Ces quantités élevées avaient été sous-estimées et ont été réévaluées dans trois études publiées hier dans les revues Nature et Nature communications. Pour mettre en perspective, ces émissions représentent environ 30 % des émissions annuelles de méthane anthropiques de l’Allemagne, faisant de cet incident l’un des plus importants rejets accidentels de méthane observés à ce jour.

De nouvelles méthodes de mesure

L’évaluation de l’émission de méthane s’est appuyée sur un ensemble complexe de méthodes incluant des mesures directes par avion, des observations satellitaires et des modélisations informatiques. Ces techniques ont permis d’obtenir une image plus claire et plus précise des émissions survenant immédiatement après les explosions.

Le défi technique de mesurer les fuites sous-marines a été relevé grâce à l’emploi de technologies avancées. Les scientifiques ont utilisé des gliders sous-marins équipés de capteurs spécifiques pour suivre la concentration de méthane, qui s’est avéré cruciale pour affiner les estimations initiales.

D’importantes tensions géopolitiques à l’origine du sabotage

Au-delà des implications écologiques, les fuites de Nord Stream sont survenues dans un contexte de tensions géopolitiques exacerbées par la guerre en Ukraine. Les enquêtes continuent sur l’origine des explosions, avec des implications directes pour les relations internationales et la sécurité énergétique en Europe.

La responsabilité de ces actes reste un sujet de controverse intense. Tandis que Kiev nie toute implication, qualifiant les accusations de « non-sens absolu », Moscou pointe du doigt les actes de sabotage. Cette situation souligne la fragilité des infrastructures critiques face aux crises politiques et leur impact potentiel sur l’environnement.

Ne restez pas silencieux, exprimez-vous en commentaire

Suivez-nous sur Google NewsSoutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.