L’élection présidentielle américaine de 2024, qui oppose Donald Trump à Kamala Harris, ne concerne pas seulement les États-Unis. Ses implications sont majeures pour le monde entier, en particulier en matière d’énergie. Dans un contexte où les Européens ont remplacé environ deux tiers de leurs importations de gaz russe par du gaz naturel liquéfié (GNL) américain, l’avenir de ce partenariat dépend largement du prochain président. Quels changements peuvent-ils espérer si Trump ou Harris accède au pouvoir ?
L’essor du GNL américain : une bouée de sauvetage européenne
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le marché de l’énergie en Europe a été bouleversé. Les États-Unis sont devenus des partenaires-clés en remplaçant une partie importante du gaz russe par leur GNL. Ce gaz américain est aujourd’hui essentiel pour la sécurité énergétique européenne, mais cette dépendance pourrait se fragiliser en fonction des politiques énergétiques du prochain président américain.
Trump : une politique pro-fossiles, mais imprévisible pour le commerce international
Trump, fervent partisan des hydrocarbures, propose une politique énergétique tournée vers l’exploitation intensive du pétrole et du gaz aux États-Unis. S’il est élu, il pourrait faciliter l’exportation de GNL en simplifiant les réglementations environnementales et en augmentant les infrastructures d’exportation. Cependant, sa propension à engager des guerres commerciales, notamment avec des pays comme la Chine, pourrait ajouter des tensions sur le marché énergétique mondial et pénaliser l’accès au GNL pour certains pays importateurs .
Harris : une transition verte mais mesurée
Harris adopte une approche plus équilibrée, avec un soutien à la fois pour les énergies fossiles et renouvelables. Son administration serait probablement plus prudente sur le développement de nouvelles infrastructures de GNL et pourrait maintenir certaines restrictions environnementales. Cela pourrait ralentir la capacité des États-Unis à fournir du gaz en grande quantité, affectant ainsi les coûts pour les importateurs européens. Toutefois, Harris souhaite éviter de rompre les accords de fourniture d’énergie avec l’Europe, garantissant une stabilité nécessaire dans un marché volatile .
L’impact sur le prix de l’énergie pour les Européens
Pour les Européens, la différence de coût énergétique reste frappante : l’énergie est actuellement deux à trois fois moins chère aux États-Unis qu’en Europe ou en Asie. Si Trump allège les réglementations, les entreprises américaines pourraient bénéficier de coûts encore plus bas, creusant l’écart avec l’Europe. Harris, en revanche, pourrait maintenir certaines taxes et régulations environnementales, ce qui limiterait cette divergence.
Un choix aux conséquences lourdes pour l’Europe
L’élection de Trump ou de Harris aura un impact direct sur le coût et l’accessibilité de l’énergie pour les Européens. Entre la stabilité réglementaire de Harris et l’approche plus libérale, mais volatile de Trump, l’Europe se prépare à adapter sa stratégie énergétique en fonction de la direction que prendront les États-Unis en matière d’énergie.
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