La précarité énergétique continue de sévir en France, touchant désormais un tiers des ménages. Malgré une légère amélioration, la majorité des Français reste accablée par le montant de leurs factures d’énergie, choisissant souvent de réduire le chauffage pour économiser.
Les Français contraints de limiter le chauffage
Selon un récent baromètre, 85% des Français se disent préoccupés par le coût croissant de l’énergie, avec 75% d’entre eux qui ont réduit le chauffage pour des raisons financières. Frédérique Fériaux, directrice générale du médiateur national de l’énergie, souligne une augmentation de 47% de la facture moyenne d’électricité depuis 2020, exacerbant la situation.
Les jeunes de moins de 35 ans sont particulièrement vulnérables. Une enquête montre que 53% d’entre eux éprouvent des difficultés à payer leurs factures d’électricité, signe d’un malaise grandissant parmi cette tranche d’âge qui affronte le marché du travail et l’inflation simultanément. Leur accès limité à un logement bien isolé accentue souvent leur précarité énergétique. De plus, leur moindre capacité d’épargne les rend moins aptes à absorber les hausses soudaines des coûts énergétiques.
Comment réduire sa consommation
Face à cette crise, les foyers adoptent des stratégies pour réduire leur consommation. Le motif financier domine les raisons de cette baisse de chauffage, cité par 88% des sondés, tandis que 44% évoquent également l’écologie. Ces motivations se combinent pour façonner un nouveau comportement vis-à-vis de l’utilisation de l’énergie. Pour compléter leurs efforts, de nombreux ménages se tournent vers des alternatives comme les chauffages d’appoint moins gourmands ou l’optimisation de leur isolation domestique. Parallèlement, des aides gouvernementales et des programmes de subventions sont de plus en plus recherchés pour rendre les habitations plus écoénergétiques et alléger la charge financière des consommateurs.
Frédérique Fériaud, interrogée par Le Parisien, recommande d’opter pour des offres favorisant la consommation durant les heures creuses et de faire jouer la concurrence. Les récentes annonces de réduction de 10 à 15% sur les tarifs réglementés pourraient offrir un léger répit aux consommateurs dès février 2025, un geste bienvenu dans ce contexte de tension financière et énergétique.
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