Markus Krebber (RWE) « Nous ne pouvons pas exclure un hiver 2023-2024 tendu »

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Markus Krebber (RWE) « Nous ne pouvons pas exclure un hiver 2023-2024 tendu » | L'EnerGeek

Le PDG du plus gros producteur d’électricité en Allemagne, Markus Krebber, répondait à une interview de nos confrères des « Echos » du vendredi 18 novembre 2022. S’il se dit confiant pour la fin de l’année et le début de l’année prochaine, il est en revanche plus inquiet pour l’hiver 2023.

 

« La situation est bien meilleure que ce que l’on craignait il y a quelques mois ». Manifestement, les mesures prises par les énergéticiens et les gouvernements européens ont porté leurs fruits. Entre la diversification des sources d’approvisionnement et la réduction de la consommation, une partie du chemin a été accomplie, se réjouit Markus Krebber.

L’hiver 2023 inquiète le PDG de RWE

Le PDG de RWE n’est pas naïf : il sait que la météo a été le principal allié du secteur de l’énergie en Europe, depuis le début de l’automne. « Notre système énergétique n’a pas de coussin de sécurité. Il suffirait d’une vague de froid en février ou mars, ou d’un problème d’approvisionnement, pour que la situation se détériore à nouveau » explique-t-il dans Les Echos.

 

Mais ce n’est pas tant la période devant nous, l’hiver 2022, qui préoccupe Markus Krebber. c’est l’hiver 2023-2024 qui sera l’heure de vérité. L’an prochain, toute la planète sera en compétition pour l’achat de GNL. Interrogé sur les différences de mix énergétique allemand et français, le patron de RWE rappelle qu’il faut regarder l’Europe dans son ensemble, et non pays par pays, et qu’il est en réalité « parfait ».

Energie : le manque de vision des décideurs européens

Les ambitions en  matière d’électricité éolienne et solaire, tant en Allemagne qu’en France, sont immenses rappelle-t-il, et prometteuses. Demeure le problème des turbines pour l’éolien, notamment offshore. la dépendance à la Chine est immense en la matière.

Mais ce qui inquiète surtout Markus Krebber, c’est le manque de vision à long terme en matière d’énergie, de la part des décideurs européens, et les risques de délocalisation d’entreprises européennes aux Etats-Unis, en raison du différentiel de coût de l’énergie.

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