En visite à Abuja au Nigéria les 1er et 2 décembre derniers, le roi du Maroc Mohammed VI a signé avec son homologue le président nigérian Muhammadu Buhari, un accord de partenariat dans le cadre d’un important projet d’extension du gazoduc traversant l’Afrique de l’Ouest pour rejoindre le Vieux continent. Une collaboration qui pourrait s’avérer avantageuse pour l’UE à l’heure où l’Europe tente de se défaire de sa dépendance au gaz russe.
C’est désormais officiel, le Maroc et le Nigéria vont lancer la construction d’un gazoduc transafricain qui pourrait à terme atteindre l’Europe. L’accord a été signé par le roi Mohammed VI et le président nigérian Muhammadu Buhari dans le cadre de la visite du souverain dans ce pays.
Le projet prévoit de prolonger le grand gazoduc d’Afrique de l’Ouest reliant les zones gazières du sud du Nigeria aux marchés consommateurs d’énergie de la côte ouest-africaine (Bénin, Togo, Ghana) en activité depuis 2010. Un projet ambitieux estimé à plusieurs milliards de dollars qui a fait l’objet d’un mémorandum d’entente entre ces deux partenaires. Le Maroc a donc pris le pas sur l’Algérie qui avaient entamé elle aussi des négociations avec le gouvernement nigérian en vue d’un projet similaire à travers le Sahel, mais qui n’avaient finalement pas pu obtenir les financements nécessaires.
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« En tant que projet majeur destiné à favoriser l’intégration économique régionale, le pipeline sera conçu avec la participation de toutes les parties prenantes, dans le but d’accélérer les projets d’électrification dans toute la région, servant ainsi de base pour la création d’un marché régional compétitif de l’électricité, susceptible d’être relié au marché européen de l’énergie« , indique un communiqué conjoint signé dimanche par les deux pays.
Un tel projet permettra au Nigéria, dont le potentiel gazier est considérable (premières réserves prouvées en gaz naturel d’Afrique et septièmes réserves mondiales), d’atteindre le marché européen et d’offrir ainsi une alternative à l’UE, toujours très dépendante de la Russie pour son approvisionnement en gaz.
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Crédits photo : Bladi
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