D’après une étude publiée mardi 5 juillet dernier par le Réseau Action Climat Europe (CAN Europe), l’Alliance pour la santé et l’environnement (HEAL), l’ONG britannique Sandbag et le WWF Europe, l’exploitation du charbon chez nos voisins européens aurait causé la mort prématurée de 1 200 Français en 2013. A l’échelle du continent, ces chiffres sont encore plus préoccupants puisque les experts estiment que les émissions de poussières de charbon auraient engendré le décès prématuré de 22 900 personnes.
Selon les estimations des organisations, « les coûts sanitaires [de l’exploitation du charbon] se sont élevés à plus de 62,3 milliards d’euros » sur la seule année 2013. Pour Imke Lübbeke, responsable Climat et Energie du bureau des politiques européennes du WWF, « le rapport démontre que la sortie du charbon doit être un objectif partagé à tous les pays de l’UE […] Les pays ont un intérêt à travailler ensemble pour sortir au plus vite de cette énergie polluante ».
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De son côté, la directrice adjointe de l’Alliance Santé et Environnement (HEAL), Anne Stauffer, explique que « ce rapport dénonce les coûts sanitaires élevés qui vont de pair avec notre dépendance au charbon, et réfute ainsi le mythe selon lequel le charbon est une source d’énergie bon marché ». Avec la problématique du charbon, on comprend mieux le concept des externalités négatives : des pays comme l’Allemagne ou la Pologne seraient responsables de 7 000 morts prématurés chez leurs voisins.
Si pour une très large majorité des pays présents à la COP21, en décembre dernier, le charbon, en tant que source énergétique la plus polluante, est effectivement à bannir, ce n’est pourtant pas l’activité la plus néfastes d’un point de vue sanitaire. Le transport, l’industrie et même l’agriculture sont réputés être les secteurs les plus émetteurs de particules fines en France.
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Crédit photo : @WWF
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Fukushima fera plus de victimes indirectes liées aux décisions politiques, non seulement en Allemagne où le charbon se porte mieux que jamais, mais aussi dans tous les pays où la peur de l’accident dissuade de remplacer le charbon par du nucléaire, que de victimes par l’effet des rayonnements ionisants…