La Chine s’impose progressivement comme le leader mondial de l’industrie nucléaire. Si elle n’est pas encore le premier producteur d’énergie nucléaire, le rythme de construction des nouveaux réacteurs révèle les ambitions de la puissance asiatique.
En 2015, l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) indiquait que la Chine est à l’origine de « 8 des 10 réacteurs connectés au réseau pour une mise en service industrielle ». Selon le 13e Plan quinquennal qui débute en 2016, la Chine doit d’ailleurs « promouvoir le développement de l’énergie nucléaire de façon sûre et efficace », prévoyant ainsi de porter de 25,5 millions de kilowatts à 58 millions de kilowatts sa puissance installée d’ici à 2020.
Le quotidien China Times évoque pour ce faire un investissement de 69 milliards d’euros. Désormais, le directeur du centre de recherches énergétiques, Zhou Dali, assure que « la Chine peut se vanter d’avoir ses propres technologies de pointe et un savoir-faire considérable. Elle est donc en mesure de construire un nombre plus grand de centrales nucléaires ».
Depuis le 27 décembre par exemple, la cinquième tranche sur le site de Tianwan est en construction. Il s’agit un réacteur à eau sous pression du type ACPR-1000, élaboré par le groupe China National Nuclear Corporation (CNNC).
Aujourd’hui, la Chine dispose de 31 réacteurs en fonctionnement, et de 24 en construction. D’ici quelques années, elle dépassera donc probablement la France, deuxième parc nucléaire mondial, qui compte 58 réacteurs en fonctionnement et 1 réacteur en construction. A l’horizon 2030, elle pourrait même dépasser les Etats-Unis qui exploitent 99 réacteurs et en construisent 5 autres.
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