Avec la lutte contre le réchauffement climatique, les énergies fossiles vont progressivement disparaître. Pour anticiper cette nouvelle donne, l’industrie gazière veut prendre un virage à 180° et investir dans la transition énergétique.
A l’occasion du 26ème Congrès Mondial du Gaz qui avait lieu à Paris au mois de juin dernier, le Président de l’Union Internationale du Gaz, Jérôme Ferrier, déclarait : « L’année 2015 marquera un tournant pour l’industrie mondiale du gaz en général et pour le secteur énergétique français en particulier ». Avec plus de 435 intervenants, dont Patrick Pouyanné, Directeur Général de Total SA, Gérard Mestrallet, PDG d’Engie et Alexey Miller, Vice-Président du conseil d’administration de Gazprom, cette réunion a donc confirmé l’ambition commune des dirigeants des principales firmes du secteur à le faire évoluer.
Récemment, la lettre de l’Expansion confirmait justement la volonté du groupe Engie d’accélérer dans cette direction, bien que le « timing [ne soit] pas le meilleur pour valoriser les centrales à gaz en Europe ». Une fois encore, l’industriel français semble vouloir se caler dans le sillage du groupe allemand E.On, qui a décidé peu de temps auparavant « la scission ou la cession de leurs « vieux » actifs thermiques ».
Pour conforter cette stratégie, l’entreprise pourrait également décider de prendre le contrôle de Suez. Selon Juan Camilo Rodriguez, analyste chez Alphavalue, « il lui faudrait [alors] débourser entre 5 et 6 milliards d’euros pour monter de 33,7 % à 100 % dans le capital du groupe spécialisé dans les services à l’environnement ».