A l’approche de la conférence mondiale sur le climat, les grands énergéticiens multiplient les projets pour encourager un développement plus durable et respectueux de l’environnement. Après le plaidoyer de Total en faveur d’un mécanisme de tarification du carbone, EDF vient de collecter 1,25 milliard de dollars afin de financer ses ambitions dans les ENR.
Avec la COP21 qui débute dans un mois et demi, EDF souhaite confirmer son statut de leader mondial dans le secteur de l’énergie. Dans cette optique, l’entreprise publique a notamment dévoilé sa stratégie CAP 2030 et prévoit de « faire passer son portefeuille de renouvelables de 28 à 50 GW ».
Pour réaliser de nouveaux investissements tout en assurant l’entretien de ses installations, l’énergéticien français a donc décidé de recourir aux obligations vertes (ou green bonds), qui permettent à des investisseurs de financer des projets respectueux de l’environnement en toute transparence. En 2013, une opération similaire avait déjà contribué au financement de 13 projets dans l’éolien, le photovoltaïque et le biométhane. Cette technique avait été initiée en 2007 par la Banque mondiale et la Banque européenne d’investissement.
Comme l’explique le directeur financier du groupe, Thomas Piquemal, ce procédé permet « d’attirer des investisseurs nouveaux qui ne seraient jamais venus acheter de la dette d’EDF ». Ce dernier précise par ailleurs que l’entreprise a mandaté les experts indépendants de Vigeo, afin de garantir aux investisseurs « que leur argent ira bel et bien vers des projets renouvelables ».