Boeing songe à exploiter le bruit des avions pour produire de l’électricité

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Livingston Thomas

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La pollution sonore aux abords des aéroports peut être un véritable problème pour les riverains. Par conséquent, choisir un lieu ...

avion_bruit_production_électricité_photo_BoeingLa pollution sonore aux abords des aéroports peut être un véritable problème pour les riverains. Par conséquent, choisir un lieu d’implantation pour un nouvel aéroport constitue souvent un vrai casse-tête. Un problème que les aéroports eux même tentent aujourd’hui de résoudre via la recherche de nouvelles technologies d’absorbation des bruits plus efficaces. Chin Toh, ingénieur du groupe Boeing, a dévoilé, lors d’une demande de brevet, un projet permettant d’exploiter le rugissement des avions pour produire de l’électricité.

L’idée ici serait d’exploiter l’intensité du bruit généré par les avions dans les aéroports lors des phases de décollage et d’atterrissage, et de la transformer en électricité afin d’alimenter l’aéroport en énergie et réduire ainsi son empreinte carbone. Comme l’explique l’auteur du projet, « cette énergie acoustique est inexploitée et représente une ressource d’énergie perdue ».

D’un point de vue technique, l’ingénieur du groupe Boeing estime possible d’aligner les pistes de décollage et d’atterrissage avec des milliers de collectionneurs sonores, situés en bord de pistes. Ils auraient la capacité de valoriser les vibrations de l’énergie acoustique en flux d’air permettant de faire tourner des turbines de production électrique.

Cela étant, il est beaucoup trop tôt pour dire si ce projet verra le jour.  S’il peut paraître séduisant en théorie, il serait dans les faits très probablement confronté à un problème de rendement et de rentabilité. L’équipement des aéroports s’avérerait ici très coûteux pour une production d’électricité minimale. Le son a en effet une densité énergétique très faible en comparaison à la lumière, rendant son exploitation commerciale peu probable.

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Pour exemple, le rugissement d’un moteur de train ou le gémissement d’une perceuse correspondrait selon une étude précédente du MIT (Massachusetts Institute of Technology) à environ un centième de watt par mètre carré. De son côté, la quantité de lumière solaire atteignant un point donné sur la terre est d’environ 680 watts par mètre carré.

Crédits photo : Boeing

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