Le chantier du parc éolien offshore de Block Island, premier du genre aux États-Unis, a été lancé cet été. Comment expliquer ce développement tardif et quelles sont les perspectives de la filière outre-Atlantique ?
Block Island : la construction du premier parc offshore a débuté
Le parc éolien offshore de Block Island, situé au large des côtes de l’État du Rhode Island, comprendra cinq éoliennes d’une capacité unitaire de 6 MW (30 MW au total). Sa construction a débuté fin juillet et sa mise en service est prévue pour 2016.
Il s’agira du tout premier parc éolien offshore des États-Unis. Ce développement tardif peut paraître surprenant à plusieurs égards. Plusieurs incitations fiscales sont en effet prévues au niveau fédéral pour booster la filière. Par ailleurs, les États-Unis disposent du deuxième plus grand parc éolien (terrestre), juste derrière la Chine.
Pour rappel, les éoliennes offshore permettent de produire plus d’énergie que les éoliennes terrestres (à puissance égale), dans la mesure où elle captent des vents à la fois plus forts et plus réguliers. Mais le coût de cette énergie, encore immature industriellement parlant, est cependant plus élevé en raison de diverses contraintes : les éoliennes doivent être plus résistantes et leur maintenance est plus difficile en milieu marin.
Quel potentiel pour l’éolien offshore aux États-Unis ?
Le projet éolien offshore de Block Island est donc le premier à se concrétiser aux États-Unis. En comparaison, l’Europe fait figure de précurseur, puisque les toutes premières unités ont été installées au large des côtes danoises dès 1991.
Fin 2014, pas moins de 2.500 éoliennes offshore – pour 8,8 GW environ – étaient connectées au réseau électrique européen, soit 90% des capacités installées à l’échelle mondiale.
Jusqu’à présent, les coûts de production et de maintenance élevés n’incitaient pas les producteurs à se lancer dans le développement de parcs éoliens offshore outre-Atlantique. De plus, ils doivent faire face à de nombreux obstacles législatifs. Une situation qui devrait évoluer dans les mois et les années à venir.
Mais aujourd’hui encore, c’est l’éolien terrestre qui continue d’avoir le vent en poupe. Dotés d’un vaste territoire, et notamment de zones peu densément peuplées, les États-Unis poursuivent la construction d’immenses parcs éoliens. Contrairement à ce qui se passe en Europe, aux Etats-Unis les parcs terrestres ne rencontrent que très peu d’opposition puisqu’aucune pollution visuelle ou sonore n’est véritablement engendrée.
Crédit photo : Matthew Trump
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