Le député PS François Brottes a été désigné comme le nouveau président du directoire de RTE pour une durée de cinq ans. Il prendra ses nouvelles fonctions le 1er septembre et succédera à Dominique Maillard. Sans revenir sur la polémique autour de sa nomination, quels seront les principaux chantiers à voir le jour durant son mandat ?
Avalisée par la ministre de l’Écologie Ségolène Royal, la nomination du député François Brottes à la tête de la filiale d’EDF chargée de la gestion du réseau à haute tension sonne comme une récompense. Âgé de 59 ans, ce fils d’agent EDF est reconnu pour ses compétences dans le domaine (il a notamment été depuis 2012 président de la Commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale) et pour sa capacité à créer le consensus (son rôle a par exemple été précieux dans la récente adoption du projet de loi de transition énergétique).
Au cours de son mandat, François Brottes devra d’abord s’assurer de l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité, c’est-à-dire de la sécurité d’approvisionnement du pays. La mission première de cette structure qui regroupe 8.500 salariés. Parmi les gros chantiers développés par RTE, la mise en place d’ici l’hiver 2016-2017 d’un “mécanisme de capacité” qui visera à s’assurer que les fournisseurs d’électricité sont en capacité de couvrir les besoins de leurs clients.
Deuxième chantier : la signature de partenariats avec d’autres réseaux. Si la France est doté du plus grand réseau européen, la gestion contemporaine du transport de l’électricité traverse les frontières. A l’échelle européenne, des reconfigurations se sont déjà produites, notamment en Italie et au Portugal, où le chinois State Grid a investi dans les réseaux.
Il faudra donc mener de grands chantiers d’investissement. L’objectif ? Doubler les capacités d’interconnexion avec les pays voisins d’ici 2030. De quoi accroître les exportations françaises et faire baisser les prix de marché de l’électricité.
Crédit photo : Aurore
COMMENTAIRES