Le terminal méthanier de Dunkerque (Dunkerque LNG) est achevé à 93% et devrait être prêt à la fin de l’année. Celui-ci permettra de porter les ambitions d’EDF sur un marché du gaz naturel liquéfié en plein redémarrage.
Dunkerque LNG est détenu à 65% par EDF, à 25% par le belge Fluxys et à 10% par le groupe pétrolier Total. Il s’agit aujourd’hui du deuxième chantier industriel le plus important de France, juste derrière le réacteur EPR de Flamanville, également mis en place par EDF. Le terminal méthanier devrait vraisemblablement être livré en temps et en heure, et les budgets seront respectés (1 milliard d’euros au total).
A la mi-août, aura lieu l’inondation du tunnel, grâce à de l’eau tiède rejetée par la centrale nucléaire de Gravelines, située aux environs, de telle sorte à ce que la gaz naturel liquéfié puisse être réchauffé, à 160 degrés, pour repasser à l’état gazeux. Le chantier a été complexe : sur une distance de 5 kilomètres, les ouvriers ont du creuser à 40 mètres de fond dans une couche d’argile.
Mais le terminal présentera de nombreux atouts : ses réservoirs d’une capacité de 190.000 m3 en feront l’un des terminaux les plus grands d’Europe ; son port en eau profonde le rendra accessible toute l’année et lui permettra d’accueillir des méthaniers de toutes tailles ; son procédé sera à la fois économique (l’eau rejetée par la centrale nucléaire ne coûtant rien) et écologique (pas de consommation d’énergie pour transformer le gaz naturel liquéfié).
Les premiers méthaniers devraient accoster fin octobre, avant que ne soit entamée une phase de tests (deux mois) et la mise en service du terminal de Dunkerque. Ce dernier manifeste la volonté d’EDF de s’imposer à long terme sur le marché du gaz naturel liquéfié, qui présente de bonnes perspectives de croissance selon les estimations du cabinet IHS : +4% par an en moyenne d’ici 2025, contre 2% pour le gaz en général.
Crédit photo : Alcyone
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