Alors que l’électrification du continent africain et de nombreuses régions encore isolées ne progresse guère ces dernières années, voilà une innovation qui pourrait bien bouleverser la vie de nombreux écoliers toujours privés de lumière. Le « Repurpose Schoolbalgs » (cartable à double usage) propose en effet une source de luminosité bon marché et autonome fonctionnant à l’énergie solaire, une ressource dont ne manque pas l’Afrique.
Bien souvent exclus des réseaux d’électricité nationaux, de nombreux villages africains n’ont toujours pas accès à l’électricité et sont donc privés de lumière. Les lampes à pétrole encore largement utilisées dans les pays sous-équipés en installations électriques sont dangereuses pour la santé et représentent bien souvent plus d’un tiers du budget familial. Un cadre des plus défavorables pour l’éducation de milliers d’écoliers dépourvus de lumière pour lire ou étudier.
Les « Repurpose Schoolbags », 100% recyclés et conçus à partir de sacs en plastique usagés, sont munis de capteurs solaires. Les cartables exposés au soleil rechargent leurs batteries durant journée, stockant ainsi l’énergie qui alimentera une petite LED le soir venu. Pour Reabetswe Ngwane et Thato Kgatlhanye, deux sud-africaines à l’origine du projet et fondatrices de la société Rethaka, ce système offre ainsi une source de lumière aux écoliers pour faire leurs devoirs le soir ou les éclairer sur le chemin du retour à là maison, une fois la nuit tombée.
Basée à Rustenburg à une centaine de kilomètres à l’ouest de Pretoria, la jeune société semble promise à un bel avenir. Ses cartables connaissent en effet un succès croissant auprès d’entreprises, de fondations ou même de particuliers désireux de les redistribuer aux élèves des écoles défavorisées dans le cadre de programmes de dons et d’aides humanitaires.
L’invention n’est donc pas seulement bénéfique pour les élèves, mais aussi pour l’emploi dans la région de Pretoria puisque Rethaka a déjà créé huit emplois à plein temps. « Ils gèrent tout le processus, de la collecte des sacs plastique à la livraison en passant par le lavage, le tri et l’assemblage des « Repurpose Schoolbags », explique Reabetswe Ngwane au média belge Levif .be.
Crédits photo : Rethaka
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